Par Lucas Terquem, COO Kano Energy, une entreprise Savoyarde qui développe des solutions de gestion d’énergie.
Avec un tarif d’achat descendu 0,04€/kWh, la vente du surplus n’est plus un levier économique suffisant pour rentabiliser une installation solaire résidentielle. L’intérêt économique d’une installation photovoltaïque réside avant tout dans l’électricité qu’elle permet de ne pas acheter.
Des valorisations faibles
Jusqu’ici, les installations surdimensionnées restaient rentables grâce à une Obligation d’Achat plus favorable. Cela a pu conduire certains particuliers à conserver leurs habitudes de consommation, en particulier le déclenchement du chauffe-eau en heures creuses nocturnes. Résultat : 60 à 70 % de l’électricité produite est aujourd’hui injectée sur le réseau, pour une valorisation quasi nulle dans le cas d’une autoconsommation totale, ou très faible dans le cas d’un contrat OA.
Améliorer le taux d’autoconsommation, le vrai levier de rentabilité pour les installations
Le taux d’autoconsommation devient donc un indicateur clé pour améliorer la rentabilité d’une installation. L’enjeu est simple : rapprocher les consommations de la courbe de production. La plupart des usages énergivores – eau chaude sanitaire, chauffage, piscine, voire recharge de véhicules électriques – peuvent être décalés en journée à condition de disposer d’un système de pilotage adapté.
Un fonctionnement complémentaire aux batteries
Il existe aujourd’hui plusieurs types de solutions pour automatiser ce pilotage : relais simples, routeurs, équipements à pilotage intégré, ou encore les optimisateurs d’autoconsommation. Ces systèmes n’offrent pas tous le même niveau de performance ou de flexibilité. Ce type de solution s’intègre également avec les installations munies de batteries ou de batteries virtuelles. L’optimisation de l’autoconsommation en amont permet de réduire la taille nécessaire de la batterie et d’allonger sa durée de vie en limitant les cycles de charge-décharge. Dont acte !