Onduleurs solaires : l’UE s’inquiète des risques de cybermanipulation, l’ESMC acquiesce

L’ESMC salue l’attention de l’UE sur la cybersécurité des onduleurs et appelle à des chaînes d’approvisionnement européennes indépendantes. Pour renforcer ces capacités, l’ESMC a même créé le « Forum des systèmes de gestion des onduleurs, du stockage et de l’énergie », réunissant de nombreux fabricants occidentaux, y compris tous les principaux européens.

 

Le Conseil européen de l’industrie solaire (ESMC) salue la nouvelle doctrine de la sécurité économique de la Commission européenne « Renforcer la sécurité économique de l’UE », qui identifie explicitement les onduleurs solaires provenant de fournisseurs chinois comme une dépendance à haut risque en raison de la concentration des fournisseurs, des risques de cybermanipulation et de l’accès aux données opérationnelles liées au réseau. La Communication prévoit des évaluations coordonnées des risques cyber-risques du NIS2 (2026), la certification du Cyber Resilience Act et l’utilisation des critères de non-résilience des prix du Net-Zero Industry Act (NZIA).

 

« Réduire massivement les dépendances et les risques cybernétiques »

 

L’ESMC soutient fermement ce changement stratégique de l’UE. Environ 80 % des nouveaux systèmes photovoltaïques européens reposent sur des onduleurs chinois, deux fournisseurs dominant le marché européen – créant des risques systémiques de cybersécurité. Des mises à jour du firmware ou des logiciels pourraient influencer des millions de systèmes simultanément. Cela pourrait causer de graves dommages au système électrique européen, y compris de grandes coupures de courant. « La doctrine de la sécurisation est un signal d’alarme pour les États membres de l’UE : ils doivent désormais travailler à réduire massivement les dépendances et les risques cybernétiques », confie Christoph Podewils, secrétaire général de l’ESMC. L’ESMC salue particulièrement l’intention de la Commission de « soutenir le développement de fournisseurs de sous-composants critiques de confiance dans l’UE et dans des pays tiers de confiance afin qu’il existe des alternatives viables ». Cette approche est essentielle pour réduire les dépendances structurelles et renforcer la résilience énergétique propre de l’Europe.

 

 

Un système européen d’EnR résilient nécessite des technologies européennes cybersécurisées

 

ESMC réitère que les fabricants européens et occidentaux sont toujours à la pointe technologique et disposent de la capacité de production nécessaire pour répondre à 100 % de la demande européenne. L’ESMC appelle aux mesures suivantes :

 

  • Établir une liste blanche au niveau de l’UE des fournisseurs d’onduleurs fiables, basée sur les critères de cybersécurité et de risque juridictionnel.
  • Intégrez cette liste blanche dans NIS2, la boîte à outils de la chaîne d’approvisionnement TIC et les articles 25–28 de la NZIA ainsi que dans tous les codes réseau européens pertinents.
  • Permettre aux États membres de refuser la connexion au réseau au matériel des onduleurs aux fournisseurs à haut risque.
  • Appliquer des dispositifs de soutien prévus par l’article 28 de la NZIA pour encourager des choix d’onduleurs sécurisés.
  • Faire appliquer le règlement sur les subventions étrangères pour contrer les importations subventionnées distorsives.
  • Un système européen d’énergies renouvelables résilient nécessite des technologies européennes cybersécurisées.

 

L’ESMC est prête à soutenir la Commission européenne, l’ENISA et les États membres dans le déploiement du nouveau cadre économique et sécuritaire à travers la chaîne de valeur solaire-photovoltaïque.

 

Nouveau « Forum Onduleur, Stockage et EMS animé par l’ESMC »

 

A ce titre, le nouveau Forum Inverter, Storage and EMS renforce la sécurité énergétique et l’autonomie stratégique de l’Europe en promouvant un écosystème résilient, compétitif et cybersécurisé des fabricants occidentaux d’onduleurs, de stockage et de services de gestion des services médicaux d’électromagnétiques. En tant que composants numériques critiques du système énergétique, ces technologies doivent être fiables, transparentes et protégées des risques techniques et non techniques liés aux mises à jour logicielles et du firmware, aux capacités d’accès à distance et aux dépendances de la chaîne d’approvisionnement. En particulier, le Forum souligne que les facteurs de risque non techniques – tels que les structures de gouvernance, la propriété, l’influence extérieure et la fiabilité globale des entités – sont aussi décisifs pour la sécurité que les garanties techniques. Le Forum discute et prépare les positions du secteur, collabore avec les autorités européennes et nationales, et contribue aux initiatives en cours de l’UE – notamment la NZIA, la loi sur la cyberrésilience, la loi sur la cybersécurité, le NIS2 et toutes les mesures pertinentes de sécurité énergétique – afin de garantir des cadres réglementaires solides et à l’épreuve de l’avenir. Elle préconise des normes élevées de cybersécurité, une technologie sécurisée dès la conception et des chaînes d’approvisionnement occidentales diversifiées qui réduisent la dépendance à une source dominante d’approvisionnement. Le Forum promeut la fiabilité, la responsabilité et la fiabilité à long terme des entités interagissant avec les infrastructures énergétiques critiques européennes. Ouvert aux membres de l’ESMC et aux non-membres occidentaux éligibles, le Forum collabore largement avec les exploitants de réseau, les agences de sécurité énergétique, les organismes de normalisation et d’autres parties prenantes, et participe activement aux forums de l’UE pour faire progresser la résilience numérique et énergétique de l’Europe.Les membres fondateurs du forum sont : Enphase Energy, Fronius International, Ingeteam, Kostal, Power Electronics, SMA Solar Technology, SolarEdge, Tesvolt et Vector Energy.

 

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