Les quatre préconisations d’Enercoop pour étoffer le plan de sobriété du gouvernement

Enercoop estime que le plan de sobriété du gouvernement est un bon premier pas pour nous permettre de traverser la crise de l’énergie tout en œuvrant en faveur de la transition énergétique ; le fait notamment d’avoir suivi les recommandations de négaWatt sur le volet bâtiment sont à souligner (température maximale de 19°, décaler de 15 jours le début et la fin de la période de chauffe, réduire l’utilisation de l’eau chaude). Reste à transformer les paroles en actes et à donner les moyens aux citoyens de le faire, individuellement et collectivement. Autour de quatre axes à développer !

« L’important aujourd’hui reste de permettre de répondre aux enjeux à long terme et de pérenniser ce type de mécanisme, afin d’aller au-delà d’une approche de réaction à la crise et de bel et bien repenser notre modèle énergétique » confie-t-on chez Enercoop. Il est par ailleurs intéressant de noter que la notion de sobriété, qu’Enercoop défend depuis sa création, est pleinement entrée dans le vocabulaire du gouvernement quand, il y a quelques mois encore, elle était associée à l’image de « communautés amish ». Il sera nécessaire d’accompagner une transformation des usages et pas uniquement des “gains en efficacité” ou une collection de gestes symboliques, comme l’a déclaré le président de la République. En effet, le combat contre le changement climatique ne se fera pas efficacement  par des petits gestes et sans un changement culturel choisi, que les pouvoirs publics doivent impulser massivement. Malgré tout, si le gouvernement agit et demande de fournir des efforts, il n’aiguille pas concrètement les citoyens pour les réaliser.

Autoconsommation collective et déploiement des PPA

Enercoop propose ainsi 4 axes à développer :

  • Personnalisation du conseil : tous les citoyens n’ont pas la culture et la compréhension du secteur de l’énergie ; il est nécessaire de personnaliser le conseil et proposer des rapports d’analyse personnalisés et réguliers. Tous les fournisseurs doivent s’y engager et aller plus loin qu’un simple mail précisant la consommation de chaque ménage. Enercoop propose ainsi tous les 3 mois une réelle analyse personnalisée  de la  consommation et des moyens pour faire baisser sa facture, notamment en optimisant son tarif.
  • Développer les actions sur les territoires : à travers les Économes, collectif engagé pour sensibiliser le grand public à la sobriété, Enercoop qui s’est construit autour de la conviction que l’action est beaucoup plus concrète si elle est menée en local, permet d’échanger des recommandation de pair à pair. (Cela peut sembler anodin, mais le simple bouche-à-oreille entre voisins par exemple aura plus d’impact que des directives gouvernementales).
  • L’autoconsommation collective, au sein des collectivités, professionnels et chez les particuliers, permet de réduire sa facture tout en se décorrélant du marché de l’énergie responsable de la crise énergétique actuelle. Elle crée une boucle locale de l’énergie et renforce la prise de conscience par les consommateurs. Ce dispositif est en plein essor mais souffre de complexités réglementaires. Il est donc nécessaire de la faciliter, notamment pour les collectivités.
  • Le déploiement des PPA (Power Purchase Agreement) : ces contrats directs entre un site d’énergie renouvelable et un fournisseur permettent de fixer les prix de gré à gré sur le long terme. Ce type de contrat permet de négocier le prix selon le coût de production et non pas selon les prix du marché. Il est essentiel de les développer, or les freins sont encore bien trop nombreux.
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