Le réseau électrique français s’apprête pour accueillir toujours plus d’EnR

EDF et la Banque européenne d’investissement (BEI) annoncent la signature d’un contrat de financement de 500 millions d’euros au service de la modernisation et la résilience du réseau public de distribution d’électricité géré par Enedis. Une réponse au changement climatique et dans le raccordement des énergies renouvelables décentralisées !

Agissant en qualité d’actionnaire d’Enedis, le service public qui gère le réseau public de distribution d’électricité sur 95 % du territoire français, EDF a conclu avec la Banque européenne d’Investissement (BEI) un emprunt de 1 milliard d’euros visant à soutenir le programme d’investissements d’Enedis, qui a notamment pour objectif le renforcement de la résilience du réseau face aux impacts du changement climatique et le raccordement des énergies renouvelables décentralisées. Ce financement de 1 milliard d’euros, pour répondre aux besoins de financement d’Enedis pour les années 2024-2025 a été réalisé en deux phases : un premier prêt de 500 millions d’euros en 2024, et un deuxième d’un montant équivalent signé en juillet 2025. « Ce contrat de financement de 1 milliard d’euros accordé par la BEI en deux phases marque une étape importante. Il permet à Enedis de poursuivre sa mission de service public en participant à renforcer la résilience du réseau face aux impacts du changement climatique et en assurant le raccordement des énergies renouvelables » précise Bernard Fontana, Président-Directeur général du Groupe EDF.

« Moderniser le réseau et le rendre plus résilient aux impacts du changement climatique »

La BEI, qui est un partenaire financier de longue date d’EDF, soutient des projets innovants à fort potentiel qui contribuent à la réalisation des objectifs de l’Union Européenne, au premier rang desquels figurent la politique de lutte contre le réchauffement climatique et le Pacte vert pour l’Europe. Ce dernier prévoit de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990 et de parvenir à la neutralité carbone à l’horizon 2050. Une neutralité carbone qui passe par une électrification massive des usages portée par un réseau de distribution résilient, agile et moderne, véritable colonne vertébrale de la transition énergétique. Le financement de la BEI s’inscrit aussi dans le cadre de REPowerEU, le programme européen visant à rendre l’Union européenne indépendante des fournitures énergétiques russes à travers l’investissement dans les sources d’énergie renouvelable, l’efficience énergétique et les réseaux. « En 2024, 40 % des investissements en Europe pour financer les réseaux énergétiques, les interconnexions et le stockage ont été mobilisés par la BEI. La banque de l’Union européenne joue ainsi un rôle majeur dans la décarbonation et la sécurité énergétique du continent. Le financement à Enedis s’inscrit tout à fait dans cette dynamique. Nous sommes donc heureux de continuer à soutenir EDF avec ce financement au total de 1 milliard d’euros pour moderniser le réseau et le rendre plus résilient aux impacts du changement climatique » assure Ambroise Fayolle, vice-président de la BEI.

Encadré

Financer en partie le raccordement de 7 GW de capacités de production renouvelable

En 2050, l’électricité devrait représenter 55 % de la consommation d’énergie finale en France. Dans ce contexte, la transition écologique est un défi majeur dans les territoires car elle va s’accompagner d’une accélération de l’électrification des usages. Enedis est en première ligne notamment pour renforcer la résilience du réseau de distribution pour faire face au changement climatique et pour raccorder de plus en plus de producteurs d’énergie renouvelable. Près de 90 % des énergies éoliennes et photovoltaïques produites en France sont intégrées au réseau de distribution géré par Enedis. La France compte près de 1 200 000 producteurs d’énergies renouvelables à fin mai 2025, dont environ 2/3 sont auto-consommateurs contre 540 000 producteurs à fin 2021 dont 1/3 étaient auto-consommateurs. Cette seconde phase permet de financer en partie le raccordement de 7 GW de capacités de production renouvelable et plus de 2 500 km d’enfouissement ou de remplacement de lignes de distribution pour augmenter la résilience du réseau face aux défis climatiques. Ce nouvel emprunt de 500 millions d’euros représente environ 40 % du montant de ces investissements sur l’année 2025.

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