Le match des mobilités/Thermiques VS. Électriques : les Français vont-ils passer (à) la seconde ?

Alors que la COP 26 vient de se clôturer, que la loi “Climat et Résilience” a été récemment promulguée en France et que la Commission Européenne propose un “pacte vert” pour l’Europe, le fournisseur d’énergie verte OVO Energy France publie en partenariat avec l’IFOP un baromètre inédit des mobilités électriques. Cette première édition prend le pouls des Français vis-à-vis de la transition vers des mobilités alternatives.

 

Une majorité de Français (66%) pense que les voitures à moteur thermique auront disparu de la circulation d’ici 20 ans et seuls 41% affirment qu’ils opteraient pour un véhicule thermique s’ils devaient changer de voiture dans l’année. Un choix de raison plus que de cœur car les Français restent majoritairement attachés à la voiture à essence : 79% en ont une image positive, contre seulement 56% pour la voiture électrique.

 

1 – Les Français anticipent la disparition de la voiture à moteur thermique d’ici 2040

 

Alors que le “pacte vert” de la Commission européenne a pour objectif la fin des ventes de voitures à moteurs thermiques en 2035, les Français semblent avoir pris conscience de cet ultimatum : 66% anticipent la disparition des véhicules thermiques de la circulation d’ici 2040. Interrogés sur les moyens de transport qui constituent l’avenir de la mobilité quotidienne, 4 français sur 10 citent d’abord la voiture hybride (mi-thermique, mi-électrique), un tiers la voiture électrique, juste devant le vélo électrique. La voiture thermique ne se positionne qu’en 4ème position. Une prise de conscience qui peut expliquer que moins d’un Français sur deux (41%) porterait son choix sur une voiture à moteur thermique s’il devait changer de voiture dans l’année. Les motivations pour abandonner la voiture thermique sont davantage d’ordre économique qu’écologique. Quand on demande aux Français quelles sont les raisons qui les pousseraient à abandonner leur voiture thermique pour un véhicule électrique, ils avancent en premier le “tarif des carburants” (40%), devant les “raisons écologiques et environnementales” (30%). Pour faire face à cette transformation du parc automobile, plus de la moitié des français jugent que “les constructeurs français sont bien placés pour devenir des champions de la production de véhicules électriques” (53%).

 

2 – Voitures électriques : l’enthousiasme des Français encore mesuré

 

S’ils anticipent la fin des véhicules thermiques, les Français y restent néanmoins attachés et en ont une image positive pour une très large majorité. Sur un total de 20 moyens de locomotion testés, la voiture à essence se classe en 4ème position (79% de “bonne image”), loin devant le véhicule électrique (en 16ème position avec 56% d’image positive). Une image à relier à l’usage quotidien qu’en font les Français : la voiture thermique, à essence ou diesel, est le premier mode de transport des Français – pour 64% des Français la voiture à moteur thermique est le premier moyen de transport pour leurs déplacements quotidiens, loin devant la marche à pied (16%), les transports en commun (9%) ou le vélo (4%). Une réalité qui se traduit par plusieurs résultats dans cette enquête :

1) Pour définir les voitures électriques aujourd’hui, les personnes interrogées associent des notions majoritairement négatives – les qualificatifs « cher », « contraignant », « bobo », « gadget », « m’as-tu-vu », apparaissent dans le top 10 les plus cités.

2) La faible autonomie des batteries des voitures électriques, le coût d’achat et de fonctionnement, le manque de bornes de recharges la sécurité : tous ces éléments représentent des freins « importants » à lever pour rassurer les Français. De manière plus anecdotique, 1 Français sur 5 avoue qu’il aurait « le sentiment d’être ridicule en conduisant une voiture électrique ».

3) Les français sont encore partagés sur le fait que la voiture électrique soit meilleure pour l’environnement que la voiture à moteur thermique (50/50).

4) Enfin, 73% des français pensent qu’il existe une pression sociale (médiatique, politique, familiale…) pour faire changer de moyens de locomotion aux conducteurs de voitures thermiques

 

Mobilités : les Français attendent d’abord des changements à l’échelle collective

À leur échelle individuelle, les Français ne priorisent pas pour le moment les questions de mobilités quotidiennes pour réduire leur empreinte carbone. Elles arrivent derrière le fait de “ne plus acheter de produits venant de l’étranger” (40% se disent prêts à le faire pour réduire leur empreinte carbone), “baisser le chauffage de quelques degrés l’hiver” (35%), “se déplacer à pied ou à vélo au quotidien” (28%), “arrêter de prendre l’avion” (19%) et enfin “changer sa voiture thermique pour une voiture électrique” (17%). Malgré tout, 86% des Français pensent que la France doit impérativement réduire ses émissions de CO2. Les Français identifient dans le baromètre deux acteurs majeurs dans la transition vers les mobilités électriques et alternatives : les pouvoirs publics et les entreprises.

 

Pour 41% des Français, les pouvoirs publics devraient faire de la voiture électrique une priorité nationale

 

On observe sur ces thématiques un véritable clivage générationnel : 58 % des moins de 35 ans affirment qu’ils pourraient être incités à voter pour un candidat à la prochaine élection présidentielle qui soutienne les mobilités à faible émission de CO2 ; ils sont presque trois fois plus nombreux dans ce cas que les plus de 65 ans. 57% des Français pensent que leur ville doit passer au tout-électrique pour les mobilités (ramassage scolaire, récolte des déchets, transports en commun…). Mais seuls 23% des Français jugent que les infrastructures publiques sont bien adaptées aux mobilités électriques dans leur ville.

 

Les Français sont favorables à une contribution de leur entreprise pour les aider à passer aux mobilités douces ou électriques

 

85% des Français sont d’accord pour dire que “les entreprises devraient installer des bornes de rechargement pour voitures électriques sur leurs parkings”, 76% pour “limiter le nombre de déplacements professionnels de leurs salariés” et 64% pour “changer leur flotte automobile thermique pour une flotte automobile électrique”.

 

Les ruraux plus sceptiques vis-à-vis des mobilités électriques

 

Les ruraux et les habitants des communautés urbaines de province ont une bien meilleure image de la voiture à moteur thermique (essence ou diesel) que les habitants de l’agglomération parisienne. 78% des habitants des communes rurales ont une bonne image des voitures à moteur diesel (et 36% une “très bonne image”), c’est 84% pour les voitures à moteur essence (et 26% pour une “très bonne image”). Des chiffres supérieurs à toutes les autres catégories d’agglomération. S’agissant de la voiture électrique, seulement 50% des habitants des communes rurales disent en avoir une bonne image (vs. 60% des habitants de l’agglomération parisienne). Ils sont même deux fois plus nombreux à en avoir une “très mauvaise image” (16 % vs. 7% des habitants de l’agglomération parisienne). Ces différences sont directement liées à la fréquence d’utilisation de la voiture : 66% des habitants de communes rurales l’utilisent tous les jours ou presque, 45% dans les communautés urbaines de province et seulement 19% en agglomération parisienne.

 

Le centre-ville, première zone interdite pour les voitures thermiques ?

 

Alors que de nombreuses villes interdisent les voitures dans certaines rues, voire dans certains quartiers, les Français semblent vouloir y aller pas à pas. Seulement 30% des Français sont d’accord pour affirmer qu’il faut interdire les véhicules thermiques dans le centre-ville des grandes villes. Les citadins qui sont confrontés à la circulation au quotidien y sont cependant bien plus favorables. D’autant plus qu’ils ont une bonne image des moyens de transport alternatifs en centre-ville (des chiffres plus élevés pour ceux qui les utilisent au quotidien : citadins vs ruraux) : métro, bus, tramway etc. À horizon 2030, 66% des français jugent par ailleurs probable que les voitures à moteur thermique seront interdites en ville.

 

Le vélo (électrique ou non), moyen de transport préféré des Français

 

Électrique ou non, le vélo est le moyen de transport qui fait le plus l’unanimité avec 9 Français sur 10 qui ont une bonne image du vélo (89%) et 8 Français sur 10 qui ont une bonne image du vélo électrique (79%). Un podium partagé avec le TGV (moyen de transport électrique) qui a une bonne image auprès de plus de 8 Français sur 10 (82%). Lorsque l’on demande aux Français quel type de vélo ils achèteraient s’ils devaient en acheter un, c’est 50/50 (mécanique ou électrique). Sur l’électrique, les Français sont assez dithyrambiques, seul le prix semble encore les faire hésiter. Un frein qui pourrait être levé avec une contribution des entreprises pour aider leurs salariés à s’acheter un vélo électrique (70% des personnes interrogées y sont favorables).

Mallorie Sia, PDG OVO Energy France conclut : « La question des mobilités est un sujet majeur en France et partout dans le Monde. Ne serait-ce que pour aller au travail, faire ses courses, aller chercher ses enfants à l’école, partir en voyage. Face aux urgences environnementales, chacun a compris qu’une transition vers des mobilités alternatives – notamment électriques – est en route et qu’elle ne sera un succès qu’à la condition d’un engagement collectif. Pour de bonnes et parfois moins bonnes raisons, nous sommes tous attachés à nos habitudes de déplacement comme le montre notre enquête avec l’IFOP – moi la première encore parfois – mais les Français ont compris et anticipent déjà que ces habitudes vont devoir être bousculées d’ici 20 ans. Cette transition est certes encore timide mais elle existe et nous sommes partisans chez OVO Energy d’accompagner nos utilisateurs pas à pas s’il le faut, de prendre notre part face à ce défi. Dans ce domaine, le groupe OVO Energy est une greentech qui a depuis longtemps compris l’enjeu sur ces mobilités en développant – notamment en Grande-Bretagne – des solutions alternatives et innovantes comme des bornes de recharges personnelles et intelligentes par exemple. Notre fondateur Stephen Fitzpatrick travaille même personnellement sur un prototype aérien d’avions-taxi électriques »

 

Encadré

La méthodologie de l’enquête

 

L’enquête a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 1er au 7 octobre 2021 auprès d’un échantillon de 1007 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.

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