HyPSTER est le premier projet de stockage souterrain d’hydrogène vert en cavité saline soutenu par l’Union Européenne. Le démonstrateur sera mis en place en France (dans l’Ain). Le projet d’un budget total de 13 millions d’euros vient d’obtenir une subvention du Fuel Cells and Hydrogen Joint Undertaking (FCH 2 JU) de 5 millions d’euros !
En ce début d’année 2021, le projet HyPSTER pour Hydrogen Pilot STorage for large Ecosystem Replication > en français : démonstrateur de stockage d’hydrogène duplicable sur d’autres écosystèmes, démarre avec une étude d’ingénierie sous-sol et surface qui précède une phase d’expérimentation en conditions réelles. Ce projet permettra de mieux identifier la place du stockage dans la chaine de valeur de l’hydrogène. À terme, ce démonstrateur vise à accompagner le développement de l’économie hydrogène en Europe.
Le stockage, un maillon stratégique de la filière hydrogène vert
Maillon essentiel du développement du stockage souterrain d’hydrogène vert en Europe, ce démonstrateur s’inscrit pleinement dans la trajectoire de décarbonation de l’économie et dans le plan de relance européen, en intégrant l’un des maillons de la chaîne de valeur de l’hydrogène encore non testé : le stockage. Son objectif : tester la production et le stockage d’hydrogène vert en cavité saline à une échelle industrielle et la réplicabilité technico-économique de ce procédé sur d’autres sites en Europe. HyPSTER marque une nouvelle étape pour une sortie des énergies fossiles en faveur des énergies renouvelables décarbonées. Pour la production d’hydrogène vert, le site d’Etrez s’appuiera sur des énergies renouvelables locales (photovoltaïque, hydraulique) et un électrolyseur de 1 MW. À terme, l’installation permettra la production de 400 kg d’hydrogène par jour (l’équivalent de la consommation de 16 bus hydrogène*). Cette production permettra de tester le stockage d’hydrogène vert à hauteur de 2 à 3 tonnes dans un premier temps jusqu’à l’utilisation de la capacité totale de la cavité saline identifiée, soit 44 tonnes (l’équivalent de la consommation journalière de 1 760 bus à hydrogène*). Ce projet bénéficie d’un financement du Partenariat Public-Privé sur les Piles à Combustibles et l’Hydrogène (FCH 2 JU). Ce Partenariat Public-Privé a reçu le soutien du programme de recherche et d’innovation Horizon H2020 de l’Union Européenne, d’Hydrogène Europe et d’Hydrogène Europe Recherche.
Etrez, un site idéalement situé au croisement de la production, du stockage et des usages
Le site de stockage d’Etrez, situé au nord-ouest de Bourg-en-Bresse (01) sur le corridor européen Nord-Sud, est le premier site français de stockage de gaz naturel en cavités salines en termes de capacité. Le territoire d’implantation du site est particulièrement dynamique pour l’essor des usages de l’hydrogène vert grâce à des projets d’envergure comme la Zero Emission Valley (Projet ZEV) dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, la construction d’unités de production et de stations de distribution d’hydrogène dans la région Bourgogne-Franche-Comté ou encore la vallée de la chimie avec la présence de nombreux industriels.
Encadré
Les acteurs du projet et leur rôle
● Storengy (FR) : Coordinateur du projet pour l’ensemble des partenaires, gestionnaire et exploitant du site de stockage et de la cavité saline utilisée pour les tests.
● Armines-École polytechnique (FR) : Cette association participera à différentes études dans le cadre du projet HyPSTER.
● INOVYN UK) : Définition du cycle optimal à réaliser pour l’utilisation de la cavité saline (entrées/sorties d’hydrogène pour sa consommation).
● ESK (DE) : validation de la compatibilité des infrastructures et des modèles de cyclage existants (pour le gaz naturel) avec le stockage d’hydrogène.
● Element Energy (UK) : Validation de l’approche technico-économique du démonstrateur pour sa réplicabilité dans d’autres pays.
● Ineris (FR) : Gestion des risques et impacts environnementaux du démonstrateur. Évaluation / définition d’un cadre réglementaire pour le développement de cette industrie en Europe.
● Axelera (FR) : Suivi des résultats d’exploitation pour les partager ensuite à l’ensemble des partenaires et auprès de la communauté scientifique.