Guillemette Paour, directrice marketing France et Ibérie chez Eaton, exhorte les gouvernements à plus de flexibilité réseau

En cette veille de la Journée Mondiale de l’Environnement, nous sommes à moins de dix ans des Objectifs de Développement Durable pour 2030 de l’ONU, et le chemin à parcourir avant de les atteindre est encore long. Toutefois, les politiques gouvernementale et économique commencent à faire avancer les choses dans la bonne direction – en particulier en ce qui concerne la décarbonation des réseaux électriques européens et l’électrification des transports. D’ici à 2050, les énergies renouvelables devraient représenter la moitié de la production totale d’électricité dans le monde. Dans les économies européennes, plus de la moitié de l’énergie électrique totale fournie aux réseaux proviendra de sources renouvelables variables d’ici 2030. Par ailleurs, l’électrification des transports prend de l’ampleur à mesure que le prix des véhicules électriques diminue inexorablement vers la parité avec le moteur thermique. Guillemette Paour, Directrice Marketing France et Ibérie de Eaton livre son commentaire sur le sujet.

« La combinaison d’un réseau principalement alimenté par des énergies renouvelables et de vastes charges distribuées qui peuvent également stocker l’électricité bouleverse le modèle traditionnel de fourniture d’énergie électrique. Ce nouvel écosystème énergétique émergent comprend un réseau complexe de “prosommateurs” : des consommateurs et des entreprises capables de produire et de stocker leur propre énergie localement, d’utiliser ce qui est nécessaire et, dans de nombreux cas, de revendre l’excédent d’énergie au réseau – fournissant ainsi les services d’équilibrage essentiels requis pour soutenir les systèmes fortement renouvelables. De plus, l’électrification des réseaux de chaleur et des processus industriels ajoutera une capacité supplémentaire à ce vaste nouveau marché virtuel de l’électricité, dans lequel des millions de consommateurs pourront faire du commerce sur un marché adapté avec de nouveaux codes réseau.

Malheureusement, aujourd’hui, sur la plupart des marchés internationaux, à l’exception des pays nordiques, la réglementation actuelle est conçue pour un système électrique centralisé, ce qui réduit l’incitation à investir dans des actifs flexibles. Pour cette raison, nous exhortons les gouvernements et les régulateurs à créer un cadre réglementaire clair et un marché transparent et stable pour soutenir le développement de la flexibilité sur le réseau. Les consommateurs et les entreprises pourront alors bénéficier – rapidement et sans frais pour le gouvernement – de nouvelles sources de revenus et d’un retour sur investissement plus rapide pour les actifs de flexibilité qu’ils possèdent, tels que les pompes à chaleur, le stockage sur batterie ou les Véhicules Electriques connectés au réseau. Cela enclenchera un cercle vertueux d’investissements privés accrus, de coûts de renforcement du réseau de distribution réduits et, enfin, d’emplois de qualité pour les électriciens, installateurs et intégrateurs nécessaires à la mise en place de cette infrastructure dans les bâtiments et les usines du continent. »

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