Et Everwatt devint NeverWatt !

Le développeur Everwatt a été placé en liquidation judiciaire au cœur de l’été, et dans la foulée, sa filiale BoucL Energie spécialiste des projets d’Autoconsommation Collective en circuits courts a plongé également. Plus d’une trentaine de salariés seraient menacés de licenciement. Coup dur pour la filière solaire avec une faillite qui fait des vagues jusqu’à Bordeaux !

 

De toujours à jamais !  EverWatt n’est plus. Et la situation chaotique de la France y est pour quelque chose. Depuis des mois, le secteur de l’énergie souffre de manière chronique de l’instabilité gouvernementale et du manque de visibilité. Nos politiques jouent au jeu du chat et de la souris avec la PPE 3 depuis deux ans, véritable Arlésienne. Un jour sortir, un jour ne sortira pas ! Cette fameuse feuille de route du mix énergétique de la France ne trouve aucun consensus, otage des partis et enjeu de censure. Les investisseurs ont besoin de clarté et de décisions fermes avant de s’engager sur le moyen-long terme. « Face à un manque cruel de visibilité sur leur avenir, les deux fonds d’investissement présents à notre capital, Transition Evergreen et Conquest, ont décidé de se désengager successivement, précipitant la chute en cascade d’EverWatt, du Groupe EverWatt et de BoucL Energie » indique Jérôme Owczarczak, ex-Directeur Général du Groupe EverWatt à notre confrère PV Magazine. Sur le plan social entre trente et quarante salariés seraient concernés par une procédure de licenciement. Dégât collatéral, la solarisation du toit de la base sous-marine de Bordeaux, une des plus grandes toitures solaires de France que devait mettre en œuvre BoucL Energie, est en suspens. Le projet prévoit 6 500 panneaux solaires disposés sur 13 000 m² des 4 hectares du toit de la base sous-marine. A quelques mois des municipales, voilà qui tombe mal pour l’écologiste Pierre Hurmis qui a fait de la solarisation de sa ville un axe fort de sa politique. Reste que les actifs d’EverWatt sont sains. Le liquidateur judiciaire, le cabinet Mja Selafa à Paris qui prône pour une reprise accélérée, aurait déjà à sa disposition une liste de repreneurs intéressés. Décisions de reprise ou pas : début octobre. Il ne faut jamais dire jamais…

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