Dans sa contribution à l’adaptation au changement climatique, CNR (Compagnie Nationale du Rhône) lance deux nouveaux appels à candidatures auprès du monde agricole pour accompagner l’essor de l’agroécologie et de l’agrivoltaïsme. Entre culture de l’eau, protection de l’agriculture et production d’électricité verte ! Â
Confronté à nouveau cet été aux effets du changement climatique, le secteur agricole en vallée du Rhône se heurte à de nombreux défis pour optimiser l’irrigation, préserver la qualité des sols, protéger la biodiversité et sécuriser ses récoltes.
Protéger les cultures tout en produisant une électricité renouvelable
En tant que partenaire historique du monde agricole, CNR (Compagnie Nationale du Rhône) vient de lancer en ce mois de septembre deux appels à candidatures pour contribuer au financement et au développement de pratiques nouvelles, adaptées à cette réalité climatique. Le premier vise à sélectionner des projets agroécologiques ambitieux au sein de collectifs agricoles situés le long de la vallée du Rhône. Le second ambitionne de développer un nouveau démonstrateur d’agrivoltaïsme dynamique au-dessus de cultures maraîchères ou fruitières. L’objectif : protéger les cultures tout en produisant une électricité renouvelable, les adapter au changement climatique et tester des solutions prometteuses permettant de réduire les besoins d’irrigation.
L’agriculture rhodanienne en première ligne face au changement climatique
Au mois d’août, plus de 70 % du territoire français était concerné par un arrêté préfectoral de restriction d’usage de l’eau. Face à l’indisponibilité croissante de cette ressource et aux vagues de chaleur estivales de plus en plus intenses et fréquentes, le secteur agricole doit s’adapter, et développer de nouvelles pratiques pour rendre les cultures plus résilientes. Les exploitations situées en aval de Lyon sont particulièrement concernées, l’irrigation représentant une part importante des prélèvements en eau annuels sur le bassin versant du Rhône. Après le succès de l’appel à projets lancé en 2022, CNR renouvelle ainsi sa démarche et son engagement en faveur d’une agriculture conciliant rendement économique, adaptation climatique et respect de l’environnement.
Accompagner le développement d’une agriculture soutenable et résiliente
Dans le cadre de ses missions d’intérêt général, baptisées « Plans 5Rhône », CNR a lancé le 1er septembre l’appel à projets « Terres de transition agroécologique » auprès des collectifs agricoles situés le long du Rhône, entre la frontière suisse et la Méditerranée. Les candidats ont jusqu’au 16 janvier 2026 pour proposer des projets répondant à trois enjeux majeurs : l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, la préservation du cycle de l’eau et la protection de la biodiversité. Les lauréats pourront bénéficier d’un financement de CNR à hauteur de 80 %. En parallèle, CNR a lancé un appel à manifestation d’intérêt, ouvert du 2 septembre au 28 novembre 2025 auprès des acteurs du monde agricole et scientifique situés entre Vienne (38) et la Métropole Aix-Marseille (13). L’objectif sera de sélectionner un partenaire pour mettre en place un nouveau démonstrateur d’agrivoltaïsme dynamique sur des variétés de cultures (arboriculture, maraichage) qui n’ont pas encore été expérimentées.
Encadré
Des résultats déjà probants sur le 1er démonstrateur agrivoltaïque de CNR
Quant à l’agrivoltaïsme dynamique, le premier démonstrateur que CNR expérimente depuis 3 ans près de Lyon, avec le campus Agrilyon Vert de Lyon-Dardilly-Ecully et le soutien de la Région Auvergne Rhône-Alpes, enregistre des résultats très prometteurs. Sur les fraisiers, framboisiers et les plantes de pépinières étudiées, CNR constate que la structure agrivoltaïque permet de réduire les extrêmes de température et d’humidité. Cela limite les dommages sur les racines des plantes et entraîne une baisse des besoins en irrigation allant de – 40 % pour les framboises à -60 % pour les fraises par rapport à une culture classique sous serre tunnel.