L’investissement de la Banque permet de matérialiser la première enveloppe de cette initiative africaine majeure en matière d’infrastructures vertes, d’un montant de 118 millions de dollars américains. Le Fonds pour des infrastructures vertes en Afrique, géré par Africa50, cherche à lever 400 millions de dollars de capitaux mixtes pour le développement initial d’un portefeuille de projets d’infrastructures vertes, prêts à être financés en Afrique. Explications !
Le Groupe de la Banque africaine de développement a annoncé, mercredi 13 août dernier à Maputo, son intention d’apporter 40 millions de dollars américains en capitaux mixtes au Fonds de développement de projets de l’Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique (AGIA), signant ainsi la constitution initiale du Fonds à hauteur de 118 millions de dollars. Cette étape marque le début d’une nouvelle ère dans la mobilisation de capitaux mixtes à l’appui de projets de développement d’infrastructures vertes, prêts à être financés à travers le continent et constitutifs d’un solide portefeuille.
Un rôle de catalyseur des investissements privés dans les infrastructures vertes en Afrique
Le Fonds de développement de projets de l’AGIA (AGIA-FDP) réunit des institutions de financement du développement, des organismes publics, des organisations philanthropiques et des investisseurs privés, notamment la Banque allemande de développement (KfW), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) du Royaume-Uni, le Three Cairns Group et le Soros Economic Development Fund. L’investissement stratégique de la Banque africaine de développement dans ce Fonds, subdivisé en 20 millions de dollars de dons, 10 millions de dollars sous forme de capitaux commerciaux et 10 millions de dollars de capitaux subordonnés provient du Fonds pour l’énergie durable en Afrique (SEFA) (https://apo-opa.co/4oFJfKc), que la Banque administre. Avec cet investissement, la Banque assume son rôle de chef de file dans la réduction des risques liés aux projets en phase de démarrage et de catalyseur des investissements privés dans les infrastructures vertes en Afrique.« Grâce à cette enveloppe de 40 millions de dollars en dons, apports en capitaux subordonnés et prises de participations commerciales, la Banque africaine de développement est pionnière, car cette approche globale permettra de libérer le vaste potentiel de l’Afrique dans le domaine des infrastructures vertes », a déclaré Solomon Quaynor, vice-président de la Banque chargé du Secteur privé, des Infrastructures et l’Industrialisation.
« Mobiliser des milliards d’investissements du secteur privé en faveur d’infrastructures à faibles émissions de carbone et résilientes au changement climatique »
« Cet investissement représente plus qu’un simple apport de capitaux. C’est aussi une déclaration courageuse de la Banque qui se dit prête à partager les risques initiaux avec ses partenaires. Le versement des ressources servira au codéveloppement des projets – avec des développeurs déjà ou nouvellement établis –, garantissant ainsi un portefeuille diversifié et évolutif. Notre modèle de financement mixte est conçu pour mobiliser des milliards d’investissements du secteur privé en faveur d’infrastructures à faibles émissions de carbone et résilientes au changement climatique », a poursuivi Solomon Quaynor. Le Fonds de développement de projets de l’Alliance pour des infrastructures vertes en Afrique fait partie de l’initiative globale AGIA, menée par la Banque africaine de développement, la Commission de l’Union africaine et Africa50. Elle vise à lever 500 millions de dollars, dont 100 millions sous forme de dons pour la préparation de projets supervisés par la Banque et 400 millions pour l’exécution de projets par le biais du Fonds, dans le but de débloquer une réserve d’investissements de 10 milliards de dollars dans des secteurs stratégiques, notamment l’énergie, les transports durables et les TIC.
« Accompagner des projets africains, notamment des parcs solaires et des usines de traitement de l’eau »
« Depuis l’annonce de l’initiative à la COP27, l’Alliance pour des infrastructures vertes en Afrique est une ambition aujourd’hui concrétisée et ce premier renflouement du Fonds de développement du projet-AGIA est la preuve tangible de cette avancée », a déclaré Alain Ebobissé, directeur général d’Africa50. « Nous remercions profondément nos partenaires fondateurs et nos investisseurs de leur confiance et de leur engagement. En débloquant des capitaux de démarrage, l’AGIA contribuera à accélérer la mise en Å“uvre de projets d’infrastructures vertes bancables, à renforcer les capacités locales et à ouvrir la voie à une Afrique plus durable, résiliente et prospère. La plateforme Africa50 est fière d’assurer la gestion du Fonds et de faire avancer cette initiative majeure », a ajouté Alain Ebobissé. « Nous travaillons en partenariat avec plusieurs pays pour canaliser l’investissement privé vers les régions les plus durement touchées par le changement climatique. C’est une bonne nouvelle pour les communautés locales, et pour le Royaume-Uni, car cela contribuera à créer de la croissance, a déclaré Jenny Chapman, ministre d’État au Développement du Royaume-Uni. L’investissement britannique annoncé aujourd’hui permettra d’accompagner des projets africains, notamment des parcs solaires et des usines de traitement de l’eau, contribuant ainsi à forger des économies plus solides, à même de mieux faire face aux effets du changement climatique. »