Jean Castex : qu’a-t-il fait pour le solaire dans sa ville de Prades ?

« Il faut bien se rendre compte qu’aujourd’hui est un jour important. Ce n’est pas tous les jours que l’on inaugure ce type d’installation solaire avant-gardiste unique au monde avec les perspectives que cela ouvre dans ce secteur prégnant des énergies renouvelables dont l’utilité publique ne fait plus aucun doute. C’est une immense fierté pour la Cerdagne et les Pyrénées-Orientales ». Ces propos ont été énoncés par Jean Castex à la fin de l’été 2019 lors de l’inauguration de la centrale thermodynamique de Llo, à l’époque où il était conseiller départemental du canton de Saillagouse dans l’arrondissement de Prades, ville dont il était maire. L’actuel premier ministre avait placé son discours sous le signe de la fierté de disposer sur son territoire d’une centrale solaire thermodynamique à concentration de 9 MW électrique avec stockage de la vapeur pour une durée de quatre heures de fonctionnement. Une inauguration comme un moment privilégié !

De simples velléités solaires pour Prades : des actes manqués 

Pour Jean Castex, et son discours est très clair sur le sujet,  l’utilité publique des énergies renouvelables ne fait plus aucun doute. Nous sommes donc allés enquêter dans sa douce ville de Prades pour confirmer l’apophtegme de Saint-Exupéry qui écrit dans Pilote de Guerre qu’ « Un Etre n’est pas de l’empire du langage, mais de celui des actes ». Curieusement, pas un seul bâtiment communal de la ville de Prades n’est équipé d’énergie solaire sur un territoire pourtant réputé pour être baigné de soleil près de trois cents jours par an. Ce n’est pas que Jean Castex n’y ait pas pensé. Il a fait réaliser des études pour solariser, là le bâtiment Chef de Bien qui accueille la Mission Locale Jeunes, en face la gare, pour une installation photovoltaïque de 100 kWc en revente totale, ici une halle des Sports pour un projet en autoconsommation individuelle qui évolua en autoconsommation collective avec trois autres bâtiments concernés, un complexe sportif et une piscine. Un devis d’Enedis sur le projet de regroupement des points de raccordement en un point unique a même été effectué. Le projet était bien avancé.  Au final, rien ne s’est fait. La volonté politique est restée timide sur le sujet. Espérons que Jean Castex n’aura pas que des velléités sur le plan national en matière de solaire. A lui d’infirmer la fin de l’aphorisme de Saint-Ex : « Notre Humanisme a négligé les actes »…

Photovoltaïque dans un discours de politique générale : une première

Et à ce titre, laissons-lui au moins le bénéfice du doute à l’aube de sa nouvelle responsabilité politique. N’est-il pas en effet le premier des premiers ministres à avoir cité le terme de photovoltaïque lors de son discours de politique générale à l’Assemblée Nationale ? Verbatim, Jean Castex : « D’ici la fin de 2021, tous les territoires – les intercommunalités en milieu rural ou périurbain – les communes ou les agglomérations dans les zones urbaines – devront être dotées de contrats de relance et de développement écologiques avec des plans d’action concrets, chiffrés, mesurables : du développement des pistes cyclables à la lutte contre l’artificialisation des sols, de l’équipement des toitures photovoltaïques à la promotion du tri sélectif, de la lutte contre les gaspillages à la promotion des énergies renouvelables, du nettoiement des rivières aux économies d’eau, d’énergie et d’éclairage public. Les élus, les forces vives et les citoyens seront les acteurs de ces contrats territoriaux, dont l’Etat sera partenaire et financeur ». Dont acte !

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