Nathalie Kosciusko-Morizet au Colloque annuel du Syndicat des nergies Renouvelables : Extraits du discours !

« Ces derniers mois, il faut l’admettre et ne pas se cacher derrière notre petit doigt, nous avons dû prendre des décisions à la fois nécessaires et difficiles, qui suscitent des inquiétudes parfaitement légitimes. Je veux répondre à ces inquiétudes et je veux surtout vous redire notre ambition et notre détermination : malgré la crise, la volonté politique reste intacte. Le Président de la République l’a montré la semaine dernière en retenant l’option la plus ambitieuse pour le développement de l’éolien offshore. 2011 verra par ailleurs d’autres actions importantes en matière de soutien aux énergies nouvelles. Le cap est suivi ! »

« La voie que nous empruntons n’a de sens que si elle honore ensuite une exigence de création de richesse et d’emplois, sur la durée. Le choix a été fait de ne négliger aucun gisement d’énergie nouvelle, afin que la France reste ou devienne un acteur majeur dans l’ensemble des filières. Notre pays a par ailleurs les atouts pour se placer comme leader dans des technologies comme les énergies marines ou le solaire thermodynamique ».

« En décidant de consacrer plusieurs dizaines de milliards d’euros d’ici 2020 pour soutenir les énergies renouvelables, notre pays a fait un choix historique. Les énergies nouvelles seront dès 2012 le premier poste de charge de la contribution au service public d’électricité payée par les consommateurs. Trop souvent oubliés, les investissements d’avenir permettront en outre de renforcer la R&D dans ces domaines et de construire des acteurs leaders : 1350 Millions d’euros ont ainsi été prévus pour soutenir le développement de démonstrateurs énergies renouvelables et chimie verte. Nous consacrerons également un Milliard d’euros au développement d’instituts d’excellence dans le domaine des énergies décarbonées ».

« Le soutien au renouvelable, c’est un investissement pour l’avenir. Il doit s’accompagner de retombées en proportion au niveau environnemental et en termes d’emploi. Ce soutien doit se faire avec la plus grande transparence sur les coûts. Mon pari est que les citoyens peuvent l’entendre. Les choses doivent être dîtes au risque qu’on nous les reproche plus tard. A cet égard, j’ai insisté pour que ce soit mentionné dans la communication sur l’éolien offshore. Nous savons tous que ce n’est ni sur des bulles ni sur des évolutions erratiques que nous pourrons construire les filières de demain. Nous avons pu voir avec le photovoltaïque que les choses évoluent très rapidement. Vous pouvez compter sur moi pour mener une politique raisonnée, et pérenne ».

« Le Photovoltaïque. Le gouvernement souhaite promouvoir une filière d’excellence sur le solaire. C’est la raison pour laquelle deux appels à manifestations d’intérêt ont été lancés le 11 janvier dernier dans le cadre des investissements d’avenir, pour soutenir les technologies françaises pour le marché local et à l’export. C’est aussi la raison de cette suspension. Je ne me réjouis pas de ce décret, mais c’était la moins mauvaise des solutions. La croissance exponentielle que connaissait le secteur n’était pas soutenable dans la durée. Il nous fallait enrayer la spéculation et nous donner un temps, court mais nécessaire, pour établir un cadre lisible et enfin stable ».

« Je suis attentive à toutes les propositions et inquiétudes soulevées par le secteur. Le rapport de M. CHARPIN et M.TRINK doit être remis pour mi février. C’est sur cette base et sur vos contributions que nous examinerons d’ici la fin du mois, sous l’autorité du Premier ministre, les différents points à arbitrer. L’essentiel de ces points, vous les avez évoqués, sont désormais bien identifiés. C’est à un paquet global équilibré que nous devons parvenir. Nous voulons continuer à faire du photovoltaïque mais dans un cadre soutenable sur la durée. Nous voulons que le nouveau dispositif bénéficie au développement d’une filière, et nous voulons des technologies photovoltaïques innovantes et performantes sur le plan environnemental. A cet égard, je proposerai au Premier ministre une obligation liée au recyclage et la mise en place de critères basés sur l’analyse de cycle de vie ».

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