À l’aube de 2025, Uniclima, groupement professionnel des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques, dresse un bilan dégradé du marché du génie climatique, marqué par de fortes turbulences. Dans un contexte de transition énergétique et de mutations économiques, il met en lumière les défis à relever. Dans ce contexte, le solaire thermique peine à tirer son épingle du jeu.
Entre la baisse de 11,1 % des mises en chantier de logements et de celle de 10 % des locaux non résidentiels, le recul des rénovations énergétiques (- 41 % de dossiers MaPrimeRénov’ dont – 50 % de rénovations pas geste) et l’instabilité des aides publiques, le secteur du génie climatique a traversé une année difficile. Ces facteurs, combinés à la fluctuation des coûts de l’énergie, ont freiné les investissements en rénovation énergétique, mettant les industriels sous pression.
En dépit de son potentiel d’hybridation avec d’autres énergies renouvelables, la chaleur solaire suit la tendance générale. Les chauffe-eaux solaires individuels sont les plus impactés par la baisse des ventes, alors que les systèmes solaires combinés (chauffage et eau chaude sanitaire) résistent mieux. L’eau chaude solaire collective continue de baisser. La cannibalisation par le photovoltaïque se poursuit. Les Etats Généraux de la Chaleur Solaire organisés par Enerplan et qui auront lieu cette année à Bordeaux devraient être l’occasion de présenter un nouveau plan de relance pour le solaire thermique. N’oublions que la chaleur renouvelable est une composante majeure pour la décarbonation du pays…
