Les profils financiers des producteurs indépendants d’électricité en Espagne et en France vus par EthiFinance Ratings

Dans un contexte de transition énergétique accélérée, EthiFinance Ratings publie une nouvelle étude qui met en lumière le rôle croissant des producteurs indépendants d’électricité (Independent Power Producers – IPP) dans les systèmes électriques espagnol et français. Décryptage !
Alors que l’Espagne et la France sont en tête de la réduction des émissions de CO₂ en Europe, le mix énergétique évolue profondément. En Espagne, les renouvelables représentent déjà 66 % de la capacité installée. En France, la capacité solaire et éolienne a été multipliée par plus de quatre depuis 2012, amorçant une montée en puissance des renouvelables.

Des fondamentaux solides pour les IPP, mais des défis à relever

Les IPP, souvent de taille intermédiaire, sont devenus des acteurs incontournables du développement de projets solaires et éoliens. Ils bénéficient d’une rentabilité opérationnelle élevée et d’un accès croissant au financement par dette sans recours. Cette dynamique est soutenue par les politiques publiques, les progrès technologiques, et les attentes fortes en matière de climat.

Le secteur n’en demeure pas moins confronté à plusieurs risques :

  • En Espagne, la baisse des prix de marché, les retards de raccordement et l’accès au financement fragilisent certains projets.
  • En France, les résistances locales et l’instabilité réglementaire freinent les ambitions, notamment dans l’éolien.

Dans ce contexte, la robustesse des modèles économiques, la diversification géographique et la capacité à sécuriser les financements deviennent des facteurs différenciants.

Un portefeuille de 13 GW au prisme de la notation

EthiFinance Ratings suit un portefeuille de plus d’une douzaine d’acteurs du secteur, représentant une capacité installée actuelle de près de 13 GW, et environ 24 GW en incluant les projets en cours de construction. Cette couverture permet d’observer des profils d’acteurs très différenciés, tant en termes de maturité que de stratégie de développement. Les entreprises notées « Investment Grade » se distinguent par des modèles économiques plus matures, une meilleure diversification technologique et géographique, et des indicateurs financiers plus stables. À l’inverse, les entreprises classées « High Yield » se trouvent généralement à un stade de développement plus précoce, avec des portefeuilles plus concentrés, des flux de trésorerie plus volatils et une dépendance accrue aux financements externes et à la rotation d’actifs. Cette segmentation permet à EthiFinance Ratings d’affiner ses notations dans un secteur en pleine mutation, porté par la transition énergétique mais soumis à des exigences financières et opérationnelles élevées.

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