Le partage de l’électricité renouvelable selon Beoga

Avec le développement des énergies renouvelables, les dispositifs d’autoconsommation et de partage d’électricité pointent le bout de leur nez. Et l’essor des technologies digitales accompagnent ce mouvement inéluctable. En associant  diverses briques technologiques, la start-up montpelliéraine Beoga s’active sur ce marché de l’économie partagée d’énergie renouvelable. Dans une approche à la fois sociétale et comportementale !

« Notre offre apporte des solutions clés en main aux acteurs du marché de l’énergie (gestionnaires d’approvisionnement, fournisseurs et agrégateurs) pour mobiliser et intégrer les ressources non exploitées chez les auto-consommateurs et les échanger de pair à pair (P2P) ». Tel est le positionnement marché de la start-up Beoga résumé par son CEO Amaury Pachurka. Un marché en devenir autour du développement des moyens décentralisés de production et de stockage (stationnaire ou véhicules électriques) dont les capacités associées représentent a horizon 2030  un potentiel de 9 GW en terme de flexibilité, selon RTE !

Gagnant-gagnant-gagnant

Créée en octobre dernier, Beoga, issu du projet ReTC.io, est actuellement incubée au  BIC et a Ionis361* sur  Montpellier. Elle s’est appuyée sur des travaux réalisés à l’Université de Manchester par les cofondateurs sur le sujet du partage de l’énergie. Beoga  compte cinq  salariés et est toujours à la recherche de nouveaux talents. Elle travaille  au développement de systèmes inter opérables qui mettent à profit les technologies existantes pour les piloter et les proposer  aux gestionnaires d’approvisionnement dans un nouveau business model collaboratif et éthique. « En fait, nous sommes dans une logique gagnant-gagnant-gagnant avec d’un côté les consommateurs/producteurs qui optimisent leurs installations, les gestionnaires d’approvisionnement qui peuvent mettre sur le marché plus d’électricité verte traçable et abordable et enfin l’ensemble du réseau auquel nous apportons plus de flexibilité et une résilience accrue » analyse Amaury Pachurka.

La transaction, source de traçabilité des électrons

Beoga met ainsi au point plusieurs aspects de pilotage en automatique ou en anticipation.

Par exemple, Un producteur/consommateur qui part en vacances peut ainsi laisser 50% de la capacité de la batterie au gestionnaire d’approvisionnement qui peut l’utiliser pour stocker et redistribuer de l’énergie verte produite par un autre membre de la communauté.

Le gestionnaire d’approvisionnement pourra mettre sur le marché les capacités agrégées auprès des membres de la communauté et possiblement les rémunérer pour le service rendu au réseau. Par exemple,  le gestionnaire peut utiliser les capacités de stockage d’un véhicule électrique que son propriétaire aura décidé de mettre à disposition.

Même si à l’origine le projet faisait appel à la technologie blockchain, c’est finalement le gestionnaire d’approvisionnement qui assure le rôle de tiers de confiance. La « tracabilite » de l’électron est assure par le suivi de la transaction au sein de l’écosystème Beoga, avec une granularité plus fine que la très diffuse garantie d’origine » ajoute la CPO Sylvia Lamaty.

Quelle est la cible client pour ce type de solutions ? Beoga s’adresse en priorité aux opérateurs alternatifs revendiquant une forte dominante verte type Enercoop, Ilek ou Planète Oui, qui disposent d’abonnés sensibilisés et prêts à s’investir encore plus dans la transition écologique.

Un nouvel axe de développement pour les gestionnaires et 15 à 20% d’économies pour le consommateur/producteur 

Côté consommateur/producteur, le deal est tout bénéfice. Par rapport à un utilisateur lambda, le client abonné au service proposé par Beoga pourra réaliser jusqu’à de 20% d’économies grâce aux gains générés par les transactions et l’amélioration de son retour sur investissement (ROI) de son installation.

Les gestionnaires y trouvent egalement leur compte en tirant partie des ressources de leurs utilisateurs et en les optimisant, ce qui ajoute une valeur réelle au modèle. Ceci n’est rendu possible que depuis les récentes évolutions du marché et l’atteinte de la parité réseau.

Sur le plan comportemental, la solution Beoga induit également des attitudes vertueuses et vectrices d’économies.

Actuellement, Beoga travaille main dans la main avec plusieurs partenaires, dont Enedis, sur un projet pilote de lotissement dans le Gard en France. « Ce sera un démonstrateur, un banc d’essais de nos solutions que nous allons mettre en musique via des algorithmes et des simulations mathématiques expérimentées en laboratoire » conclut Amaury Pachurka.

Aujourd’hui, Beoga est egalement actif au Japon notamment pour développer ses solutions sous l’angle  de la résilience réseau. Beoga dispose de représentations ou de partenariats   à l’international : à Singapour, Taiwan, Hong Kong, en Corée, en Inde, en Australie et à Los Angeles.

Beoga vous attend au salon Energaia sur le stand DERBI (Hall 2, Stand D25)

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