Engie Green prépare le solaire de demain qui sera celui des territoires et du digital

« Le message est fort. Notre implantation sur Montpellier en ce printemps 2018 montre que nous avons le désir d’être un acteur très présent au niveau des territoires. Il s’agit là d’une véritable stratégie de proximité avec les territoires dans une logique de décentralisation des énergies ». Jean-Claude Perdigues, nouveau directeur général d’Engie Green, assume et revendique cette nouvelle proximité d’avec les territoires. Depuis quelques semaines donc, deux cents des quatre cents collaborateurs d’Engie Green officient en Occitanie, nouveau siège de l’entreprise. Les deux cents autres sont réparties au sein des seize implantations régionales qui couvrent le territoire hexagonal. Le leitmotiv d’Engie Green : la proximité, dans le respect de la biodiversité et du patrimoine et dans une logique de développement durablement acceptable par Les territoires.

Multiplier par deux le volume de solaire d’ici 2021

Au sein du groupe Engie, Engie Green se situe en pole position en matière d’éolien terrestre (1,3 MW) et de solaire au sol (900 MW) sur un marché très éclaté. Avec de tels portefeuilles, Engie Green pèse en France 15% de l’éolien terrestre et 12% du solaire en termes de parts de marché. Ce portefeuille éolien/solaire de 2,1 GW permet d’ores et déjà d’alimenter 1,7 millions de personnes en électricité verte. « L’ambition court terme d’Engie Green est de multiplier par deux le volume de solaire d’ici 2021 et le porter à 1,8 GW en France pour 2021. De quoi consolider notre position de leader ! » poursuit Jean-Claude Perdigues. Dès 2018, Engie Green devrait d’ailleurs mettre en service 37 MW de capacités supplémentaires en éolien et en solaire avec centrales dotées de technologies aussi diverses que des trackers un axe ou à des systèmes à concentration couplés à des trackers deux axes. Avec cette volonté permanente d’expérimenter sans cesse de nouvelles technos ! Engie Green se positionne également sur l’éolien flottant avec un projet de ferme pilote sélectionné par l’Etat dans le cadre d’un appel à projets : « Les éoliennes flottantes du Golfe du Lion ». Quatre éoliennes pour un total de 24 MW flotteront ainsi dans quelques années au large de Leucate Le Barcarès. Mise en service prévue fin 2021. « Un projet très innovant dont nous sommes très fier » reconnaît le directeur général.

Autoconsommation, stockage et mobilité

Mai revenons à l’énergie solaire. Sur ce secteur d’activité, l’Occitanie, nouvelle terre d’accueil d’Engie Green, se veut aussi une terre d’innovations. Engie Green consacre chaque année plus d’un million d’euros à la R&D. Il faut dire que l’entreprise prépare depuis quelque temps déjà l’après mécanismes des tarifs d’achat. « Nous allons désormais vers la vente d’électricité sur le marché et nous aimerions avoir la maîtrise du processus. Nous travaillons intensément pour cela. Car vendre c’est prédire, jusqu’au trading » estime Philippe Alexandre, directeur Expertise, Études et Innovation chez Engie Green. Dans ce contexte le stockage pourrait devenir une brique essentielle. Depuis 2016, Engie Green expérimente justement sur la centrale en ombrières photovoltaïques de Walon Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) un projet d’autoconsommation qui alimente un atelier de garage et un véhicule électrique couplé à une solution de stockage. « Nous travaillons main dans la main avec un doctorant du CNRS PROMES à Perpignan qui développe des séries algorithmes aptes à optimiser ce type de montage qui inclut autoconsommation et mobilité » précise Philippe Alexandre.

Nom de code : « Base 9 » dans le monde des datas sciences

Toujours autour de cette brique stockage, Engie Green déploie un autre projet qui répond au nom de code : « Base neuf ». Neuf comme les neuf systèmes expérimentaux de stockage par batteries (SSB), sur neuf centrales PV remportées dans le cadre des appels d’offre CRE 2 et 3. Trois de ces solutions techniques sont installées sur des centrales basées en Occitanie (Aude, Gard, Hérault). Chacun de ces systèmes se présente sous la forme d’un container hébergeant tous les composants nécessaires : des racks de batteries, hacheur, onduleur mais aussi un « Energy Management System » relié par une ligne ADSL spécifique au centre technique d’Engie Green. « Ce projet cristallise notre volonté de monter en compétences, d’acquérir une meilleure connaissance du marché de la vente d’électricité à travers des études de foisonnement et des arbitrages de variations de production/consommation. Comment le stockage peut nous y aider ? Quelle stratégie adapter ? Nous allons mettre au point des algorithmes et des solutions de pilotage, développer des logiciels et de l’intelligence dan ce que l’on appelle aujourd’hui les datas sciences. Nous pouvons aussi nous appuyer sur l’Engie Lab Crigen de Paris spécialisé dans les batteries qui apporte un soutien technologique de pointe. Tout cela est très stimulant » souligne Philippe Alexandre. Derniers points et non des moindres dans lesquels les équipes d’Engie Green croient particulièrement : les PPA (Power Purchase Agreements) ou la vente de gré à gré d’électricité à un partenaire. « Là aussi, nous nous positionnons comme des défricheurs avec un pilote attendu pour 2021 » conclut Jean-Claude Perdigues. Entre proximité territoriale et innovations disruptives, Engie Green prépare le monde solaire de demain, décentralisé, digitalisé et bien sûr décarboné.

Encadré

Les origines d’Engie Green

Engie Green, filiale détenue à 100% par le groupe Engie, est né en 2016 de la fusion de Futures Energies et MAIA Eolis. La société a fusionné en 2017 avec La Compagnie du Vent et a intégré les activités de développement, d’exploitation et de maintenance de Solairedirect en France. Au printemps 2018, Engie Green implante son nouveau siège à Montpellier.
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