Collectivités / Lyon et sa métropole : objectif solaire

A l’occasion du salon BePositive fin mars dernier, la Métropole de Lyon,  le syndicat régional  professionnel AuRA Digital Solaire et Enedis ont lancé le Club solaire. Une initiative destinée à accélérer la solarisation du territoire métropolitain en apportant aux acteurs du territoire les outils et la mise en réseau dont ils ont besoin pour accélérer le développement de leurs projets solaires sur le territoire ! A Lyon, la ville centre, la dynamique est d’ores et déjà en marche… 

A l’occasion du salon BePositive, la Métropole de Lyon, associée au syndicat régional des professionnels de l’énergie solaire AuRA Digital Solaire et soutenue financièrement par Enedis ont lancé le mardi 21 mars dernier le Club solaire.

Doubler la production locale d’énergies renouvelables d’ici 2026

Le Club Solaire est cofondé par la Métropole et AuRA Digital Solaire. Dans le cadre de son partenariat avec la Métropole, Enedis participe au financement du Club à hauteur de 150 000€ sur les trois ans à venir. Les actions du Club permettront de :

• Promouvoir l’énergie solaire sur le territoire

• Accompagner les acteurs pour un développement coordonné et pertinent de l’énergie solaire

• Fédérer des initiatives innovantes

• Promouvoir une intégration pertinente de l’énergie solaire photovoltaïque dans le réseau de distribution électrique.

Pour cela, le Club proposera des animations thématiques à visé opérationnelle : il s’agit de faciliter l’action des porteurs de projet et de répondre à leurs difficultés. La création du Club solaire s’inscrit parfaitement dans la politique de transition énergétique de la Métropole qui vise deux objectifs : baisser de 30% les consommations d’énergie par rapport à 2000 d’ici 2030 et doubler la production locale d’énergies renouvelables pour atteindre 17% dans la part des consommations métropolitaines d’ici 2026.

« Viser la neutralité carbone dès 2040 »

Pour ce second objectif, la Métropole souhaite accélérer la production d’énergie renouvelable, notamment via la filière photovoltaïque pour atteindre un volume de 245 GWh/an (multiplication par 4 de la production solaire). La filière solaire présente un potentiel très important pour la Métropole, néanmoins encore peu développé. L’énergie solaire est inépuisable, gratuite et non polluante. L’ensoleillement du territoire métropolitain (plus de 2 000 heures par an) est extrêmement propice à la production d’électricité et de chaleur. Par ailleurs, au vu de la richesse de l’écosystème local impliqué dans la filière, il s’agit, également, d’un enjeu industriel fort. « La création du Club solaire va nous permettre d’accompagner la réalisation des projets solaires des acteurs publics et privés. Le territoire de la Métropole doit être une locomotive française et européenne pour le développement de projets photovoltaïques et solaires thermiques afin de viser la neutralité carbone dès 2040 comme nous l’a rappelé lundi le secrétaire général de l’ONU. Cela passe par une mobilisation générale de tous les acteurs susceptibles d’agir à leur niveau : entreprises, représentations professionnelles, collectivités et associations locales. En ce sens, le Club solaire que nous lançons aujourd’hui, avec AuRa Digital Solaire et avec l’appui financier d’Enedis, marque une étape importante pour atteindre ces objectifs » a confié Philippe Guelpa-Bonaro, vice-président au climat et à l’énergie.

Lyon : 2 MWc avant la fin du mandat

Pour atteindre ces objectifs solaires, la volonté politique des acteurs de la métropole devra être au rendez-vous. Celle des édiles de Lyon, la ville centre de la métropole, ne fait aucun doute. Portée par une majorité écolo, la ville de Lyon a lancé un grand plan sobriété pour réaliser des économies d’énergie de 10% par an. Autour de deux volets : l’efficacité énergétique et la transition énergétique. « Nous travaillons notamment à l’augmentation des renouvelables au sein du mix de la ville. En matière de solaire, nous disposons d’une douzaine d’installations de près de 800 kWc de puissance raccordés en photovoltaïque, soit moins de 1% de nos consommations. Nous comptons aussi une douzaine d’installation en solaire thermique » confie Sylvain Godinot, adjoint au maire de Lyon. Pour accélérer le déploiement du solaire, la ville de Lyon a confié au bureau d’études Tecsol une étude de potentiel en photovoltaïque et thermique. Très riche sur le plan patrimonial, près de 70% de la ville des Gaules est en secteur ABF, une problématique non négligeable à l’heure de poser des modules en toiture. « Après l’étude de Tecsol et suite à un AMI (Appel à Manifestation d’Intérêt), nous allons équiper une douzaine de toitures municipales de type écoles ou gymnases pour une puissance totale de 800 kWc en fonds propres. Nous allons travailler de concert avec les citoyens. Nous aimerions ainsi avancer dans le cadre de l’autoconsommation collective via le programme européen ASCEND de bâtiments à énergie positive. Notre objectif pour la durée du mandat serait d’atteindre au moins les 2 MW au total » poursuit Sylvain Godinot. Sans oublier le solaire thermique que l’édile voudrait bien développer autour du concept de chaleur renouvelable citoyenne. Des installations solaires thermiques financées dans les EHPAD seraient financées par les plus jeunes pour les anciens dans une logique transgénérationnelle. « Pour les années à venir, nous réfléchissons ainsi à des grappes de projets solaires en co-investissement pour toujours plus de citoyenneté » conclut-il. Une chose est sûre, la création du Club solaire de la Métropole participera activement à la solarisation de ce dynamique territoire rhodanien…

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