Selon l'AFASE, un mauvais accord entre l'UE et la Chine ne profiterait à personne

La Commission européenne a annoncé être parvenue à un accord dans le cadre de la crise commerciale sur les panneaux solaires chinois. Les détails de l’accord n’ont pas été communiqués, mais l’Alliance pour une Energie Solaire Abordable (AFASE) appelle à nouveau les décideurs à renoncer à une augmentation de prix qui conduirait à une solution insoutenable pour les développeurs de projets et installeurs européens du secteur photovoltaïque. Depuis l’introduction de droits préliminaires par l’UE le 5 juin, la demande accuse déjà une forte baisse et de grandes entreprises européennes, telle que Gehrlicher Solar AG, se trouvent en situation d’insolvabilité.

Thorsten Preugschas, PDG de Soventix GmbH et président de l’AFASE déclare: « Les augmentations de prix vont précipiter ce que nous avons constaté ces derniers mois, à savoir la perte d’un nombre significatif d’emplois dans toute la chaîne de valeur de l’industrie solaire. Si le prix minimum convenu entre l’UE et la Chine était trop élevé, nous serions dans l’obligation de licencier du personnel dans l’UE et de proposer notre expertise ailleurs qu’en Europe, là où la demande en énergie solaire est en plein essor. Nous travaillerions alors avec des installateurs locaux au détriment des milliers d’installateurs de l’UE qui seraient ainsi privés de projets solaires. »

Denis Gieselaar, directeur d’Oskomera Solar Power Solutions et membre du conseil d’administration de l’AFASE ajoute : « Nous ne voulons pas d’augmentations de prix car cela fera baisser la demande en Europe. Un accord basé sur des prix minimums et des plafonds de volume entraînerait une situation dont nous sortirions tous perdants, y compris les fabricants européens, alors que l’Europe essaie désespérément de stimuler la création d’emplois verts ».

En début d’année, une étude présentée par Prognos, un institut suisse de recherche indépendant, révélait que l’imposition de droits, à quelque niveau que ce soit, engendrerait automatiquement une baisse de la demande, et donc des pertes d’emplois. Selon la conclusion de cette étude, l’imposition d’un droit à 60% entrainerait la disparition de 242 000 emplois au cours des trois prochaines années dans l’Union européenne.
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