Pour l’APESI, les PME du solaire demeurent dans l’expectative

L’APESI (Association des Professionnels de l’Electricité Solaire Indépendante) prend acte des conclusions de la Conférence Environnementale des 14 et 15 septembre, à laquelle elle n’était malheureusement pas conviée, ainsi que de la feuille de route pour la transition écologique publiée hier par le Gouvernement. L’APESI se félicite que deux mesures importantes proposées par ses membres aient été retenues à la fois dans le discours de clôture du Premier Ministre et dans la feuille de route : le soutien aux technologies innovantes et une régionalisation des tarifs de rachat de l’électricité afin de favoriser le développement local.

L’APESI déplore en revanche que le système d’appel d’offre soit de nouveau reconduit comme le seul axe de développement du photovoltaïque, au détriment des PME, de l’efficacité financière de la subvention de l’Etat et de la création d’emplois dans la filière. Il est regrettable, qu’une fois encore, les PME soient les grands oubliés de la réflexion gouvernementale sur la transition énergétique en général, et l’avenir de l’industrie solaire en particulier, alors qu’elles en sont les acteurs les plus dynamiques et les plus innovants. L’APESI souhaite que le Gouvernement entende et étudie les propositions que les PME lui transmettent, propositions plus adaptées, plus équitables et moins onéreuses que celles qui semblent émerger de la Conférence Environnementale.

L’APESI rappelle que le système d’appel d’offre, dont les derniers lauréats ont été annoncés le 23 juillet dernier, a prouvé son inefficacité et son injustice, en conduisant à une concentration des projets dans quelques départements, au bénéfice de quelques sociétés et à des tarifs supérieurs au prix de marché. L’APESI propose la mise en place d’un cadre réglementaire stable et pérenne, fondé sur un tarif de rachat, assorti d’un coefficient départemental et dégressif en fonction de l’atteinte de quotas annuels ou trimestriels. Ce système permettrait tout à la fois à l’Etat de contrôler le développement de cette filière (et éviter ainsi tout risque d’emballement), tout en assurant une égalité entre tous les acteurs, et l’ensemble des territoires.

En marge de ces remarques, l’APESI se félicite que ni le Premier Ministre, ni la feuille de route ne semblent avoir donné de crédit au rapport du CGEIET et CGEDD, qui avait été commandé dans le courant de l’été par les Ministres de l’Ecologie et du Redressement Productif. Les erreurs manifestes dans les hypothèses retenues (coût des modules 2 à 3 fois surestimés, mauvaise information sur le recyclage, performance des cellules largement sous-estimée, etc.) rendent ses conclusions naturellement inexploitables.
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