Pour l'Académie des Technologies, il est temps de passer à l'action pour sauver le climat

La ratification de l’Accord de Paris sur les changements climatiques commence le 22 avril 2016 au siège des Nations Unies à New York. Dans ce contexte, l’Académie des technologies publie un rapport sur les technologies qui vont contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et à l’adaptation de nos économies. Détails !

Dans un premier avis voté le 4 novembre, l’Académie des technologies reconnaissait l’origine anthropique de la croissance des GES dans l’atmosphère et ses effets. Le rapport Technologies et changement climatique : des solutions pour l’atténuation et l’adaptation, issu de plusieurs mois de travaux, s’ouvre, lui, par une alerte sous forme d’incitation à passer à l’action, car « l’inaction aurait des conséquences graves, inacceptables pour la France et aussi mondialement ». Passer à l’action, c’est mobiliser ou développer le potentiel technologique que le rapport examine et priorise pour les secteurs majeurs concernés. Car des technologies permettant l’atténuation et l’adaptation au changement climatique existent souvent : il s’agit de les mettre en Å“uvre en sachant qu’elles ne cesseront de progresser. Ces solutions passeront aussi par une combinaison de technologies multiples qu’il faudra optimiser avec intelligence et persévérance.

Les académiciens sont réservés en revanche sur les techniques de géo-ingénierie du climat (ensemencement de l’atmosphère ou de l’océan), qui, dans l’état actuel des connaissances, ne constituent pas une solution alternative pour limiter les émissions de GES ou atténuer leurs effets à des fins d’adaptation. Sans attendre un prix du carbone, l’Académie des technologies incite les entreprises à intégrer dès maintenant dans leurs choix d’investissements un prix interne du carbone émis ou économisé une mesure doublement vertueuse, qui permettrait à la fois d’anticiper les évolutions règlementaires ou de marché et de privilégier les projets relativement moins émissifs.

Il faut également s’assurer de la mise en place efficace des incitations financières pour réaliser le transfert des technologies ou en concevoir qui soient adaptées – vers les pays en développement, qui sont souvent les plus vulnérables aux évolutions climatiques.

En matière d’énergie, le rapport préconise de :

appréhender l’économie des technologies déployées, en fonction de la quantité de GES évité ou capturé, de manière à avoir dans chaque cas un coût du carbone évité : coût de production, coût pour le consommateur, coût marginal/coût comptable, investissements Développer les modèles économiques pour chaque technologie en incluant les conséquences sur l’emploi et sur la balance commerciale de la France ;
améliorer la flexibilité du système électrique dans le contexte d’une part croissante des productions intermittentes (solaire et éolien). Le stockage d’électricité, plus généralement d’énergie, est un enjeu majeur. Mais d’autres technologies peuvent aussi être envisagées : meilleure gestion de la demande, souplesse du réseau de transport/distribution, approche centralisée/décentralisée
améliorer l’efficacité énergétique, non seulement en diminuant l’énergie consommée pour satisfaire un besoin, mais aussi en modifiant les pratiques d’usage de l’énergie pour obtenir une meilleure qualité de vie avec moins d’émissions de gaz à effet de serre.
Lire le rapport…

Cet article est publié dans Actualités. Ajouter aux favoris.

Les commentaires sont fermés