Naissance du collectif « France Energie Nouvelle » pour peser dans le débat sur la transition énergétique

Des dirigeants de start-ups et PME technologiques innovantes du secteur de l’économie verte s’unissent pour créer le collectif « France Energie Nouvelle ». Les objectifs de cette association seront de faire évoluer les rigidités de l’économie française dans le sens de la transition industrielle et écologique, tout comme de partager leurs expériences, leurs visions avec l’ensemble de la société. Au delà des difficultés de développement des PME innovantes et industrielles en France, les filières des Cleantech rencontrent des problématiques spécifiques : longueur des cycles de développement et besoins importants en capitaux, concurrence mondialisée et parfois faussée des acteurs émergents, concurrence d’acteurs nationaux à financement public, dépendance vis à vis des réglementations nécessaires et souvent trop volatiles, marchés nationaux sur lesquels certains acteurs traditionnels sont en position quasi monopolistique. Face à tous ces défis et pour que la croissance verte soit une réalité, nous souhaitons contribuer activement au débat sur la transition énergétique, écologique et au renouveau industriel de la France. Rappelons qu’à ce jour aucune start-up et PME de taille mondiale n’a émergée en France dans les Cleantechs à la différence de l’Allemagne, la Chine, les USA, le Danemark, l’Espagne et bien d’autres.

A l’occasion des discussions sur la désindustrialisation du pays et sa nécessaire rénovation industrielle, du débat à venir sur la transition énergétique et de la création de la banque Publique d’Investissement, France Energie Nouvelle souhaite que soient abordées les problématiques suivantes:
La priorité à l’émergence d’un écosystème de start-ups industrielles et de services technologiques innovants, pour permettre aux grands de demain d’émerger. Cela nécessite de s’écarter du modèle classique de mise en place des seules filières qui ne sont accessibles qu’aux grands groupes industriels comme les récents programmes de grandes éoliennes en mer ou grandes centrales biomasses.
La mise en place de politiques destinées à susciter une demande forte pour de l’innovation, de la part des collectivités locales et de l’Etat, y compris dans le cadre de délégations de service public, plutôt qu’une subvention d’acteurs innovants, mais sans réels marchés. Le manque de diversité des donneurs d’ordres dans l’eau, le traitement des déchets, les transports et l’énergie, entraîne de fait en France un déficit d’innovations développées et mises sur le marché, condition préalable à la conquête des marchés mondiaux.
La mise en valeur de la création de jeunes pousses industrielles issues de partenariats entre le monde de la recherche et le monde de l’entreprenariat, dans le cadre d’une réévaluation des politiques de Recherche et Développement Industriel ;
Le soutien à l’export des jeunes PME innovantes vers les marchés internationaux par des financements qui soient adaptés à la mise au point de nouvelles technologies et aux clients ciblés par ces technologies ;
Repenser une partie des financements européens de l’innovation pour susciter la création et la croissance de PME européennes innovantes en finançant les premières mises sur le marché européen de leurs produits ou services innovants compétitifs.

Les projets concrets de France Energie Nouvelles :
L’ouverture des marchés des collectivités locales à l’innovation dans les technologies vertes,
La mise en place à brève échéance d’un Small Business Act promis par tous les candidats aux présidentielles,
La place des start-ups et PME dans la gouvernance de la future Banque Publique d’Investissement. En parallèle une réflexion très rapide sur la réorganisation du soutien public au dispositif de capital risque français.
Une mise à plat avec les acteurs publics du commerce extérieur et de l’aide française à l’international des actions de soutien et des mécanismes de financement des solutions innovantes des PME françaises.
La réalisation d’un bilan des programmes de financement de l’innovation par l’Union Européenne.

Les membres de France Energie Nouvelle

France Energie Nouvelle regroupe des start-ups et petites PME technologiques créées récemment et qui génèrent moins de 50M€ de chiffre d’affaires, dans le domaine des Cleantech. Ces dirigeants ne s’estiment aujourd’hui représentés ni par les fédérations professionnelles et syndicats patronaux traditionnels ni par les syndicats des filières vertes. France Energie Nouvelle affirme que l’économie verte peut constituer une voie importante de ré industrialisation de la France, et que les PME/PMI innovantes ont un rôle majeur à jouer.
Plusieurs dizaines de start-ups et PME ont annoncé leur intention de rejoindre France Energie Nouvelle. A l’heure actuelle, le collectif compte déjà sept premiers signataires. Le président en est Frédéric Utzmann, Président co-fondateur de CertiNergy.
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