L'Immobilière 3F en pince pour les façades photovoltaïques, une pincée d'autoconsommation en prime

Le 6 juillet dernier, Michel Bourgain, maire (EELV) de L’Île-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), et Yves Laffoucrière, directeur général d’Immobilière 3F, ESH du groupe Solendi, ont inauguré de concert une façade recouverte de 250 m² de panneaux photovoltaïques sur la résidence Lénine. Cette réalisation solaire d’une puissance de 23,5 kWc met un point final à l’opération de réhabilitation des 80 logements de la résidence, entamée fin 2010. Dans les milieux urbains assez denses et sur des bâtiments dont les toitures sont souvent encombrées par des cheminées et des équipements techniques, la solution de solariser la façade dans une approche très BIPV apparaît comme la plus pertinente. L’Immobilière 3F n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai en la matière. On se souvient qu’en 2011, elle avait déjà opté, avec l’avis éclairé de l’architecte Emmanuel Saadi, pour une façade photovoltaïque d’un joli vert smaragdin sur un immeuble du Canal Saint-Martin occupé par la fondation Emmaüs. Une centrale raccordée au réseau et soumise à tarif d’achat

Un chantier techniquement hors du commun

Mais revenons à L’Île-Saint-Denis ! « C’est certainement l’une des plus grandes façades photovoltaïques de L’Île-Saint-Denis et aussi l’une des plus grandes en France, explique Nicolas Le Mann, d’Acieo Energies, la société en charge du chantier. Nous avons dû faire face à deux types de contraintes : la hauteur et la montée en température du verre photovoltaïque ». Pour sécuriser l’installation de ce « mur solaire », les équipes de Nicolas Le Mann ont installé une nacelle bi‐mât après avoir étayé le sous‐sol. Quant au problème de régulation de la température des parois, il a été résolu par l’installation de grilles de ventilation destinées à graduer la masse d’air selon l’altitude et l’exposition au rayonnement solaire. «L’avantage c’est que les panneaux se voient. On est à une époque où il faut que ça se démocratise» assène Nicolas Le Mann.

Les vertus de l’autoconsommation

Cette façade photovoltaïque du plus bel effet produira environ 17 000 kWh par an. L’essentiel de la production sera ici autoconsommée pour alimenter l’éclairage des parties communes des deux bâtiments, un R + 6 et un R + 14, de la résidence. Cette option pertinente a été voulue par la direction de la Foncière car il responsabilise davantage les habitants, dans la gestion de leur dépense énergétique, que dans le cas de vente de l’électricité au réseau. Le coût global de ce mur solaire est estimé à 260 000 euros (hors taxe) est subventionnée par le conseil régional d’Île-de-France et l’Ademe, à hauteur de 100 000 euros chacun.

L’Île-Saint-Denis, ville solaire

Cette façade vient compléter la liste des installations d’énergie renouvelables dont s’équipe la ville de L’Île-Saint-Denis depuis plusieurs années. Outre les 250 mètres carrés de panneaux solaires de la résidence Lénine, 270 m² de panneaux solaires en brise-soleil ont été posés en 2009 sur le toit de l’école Jean-Lurçat, 40 m² sur celui de l’école des arts (2013) et 700 m² sur celui du gymnase Arnold-Géraux (2013).
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