L’ESTIF (la fédération européenne de l’énergie solaire thermique) vient de publier les statistiques de marché pour l’année 2010. La crise de 2008 continue à produire ses effets dans le secteur du bâtiment entrainant une diminution du marché européen de près de 13% qui fait suite à une baisse de 10% constatée l’année précédente. Cette forte réduction à entrainé des restructurations de l’industrie, qui a dû adapter ses moyens de production et le secteur a enregistré pour la première fois de son histoire des licenciements.
Mais selon les observateurs, la crise économique ne constitue pas, à elle seule, la cause de la baisse du marché. Il faut également chercher des raisons dans la concurrence des autres énergies renouvelables. Cela devra conduire à une refonte complète des méthodes de commercialisation, au moment même ou tout le monde s’accorde à prédire une explosion des énergies renouvelables en Europe, sous les effets conjugués de la hausse du prix des énergies et de l’évolution toujours plus contraignante de la réglementation dans le bâtiment.
Lorsqu’on observe les volumes de ventes de chauffe-eau solaires par habitant, la tendance européenne se retrouve dans tous les pays, à l’exception de la Grèce dont le marché progresse légèrement. La France qui pèse 7% du marché européen arrive en 6ème position des «grands pays» dont le marché dépasse 200 000 m² par an. Si on intègre la totalité des petits pays, et toujours en ce qui concerne la surface installée par habitant, la France se classe 19ème, ne dépassant que la Slovaquie et la Pologne.
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2010 European Solar Thermal Markets
