La feuille de route du Sénat pour une transition numérique et écologique réussie inclut l’usage des EnR

Si rien n’est fait pour réduire son impact sur l’environnement, le numérique pourrait représenter près de 7 % des émissions de gaz à effet de serre de la France en 2040, soit une augmentation de 60 % par rapport à aujourd’hui. Il est urgent d’agir et les énergies renouvelables ont leur mot à dire!

Les résultats des travaux menés depuis six mois par la mission d’information relative à l’empreinte environnementale du numérique du sénat sont sans appel. Cette mission présente 25 propositions pour une transition numérique écologique qui prennent en compte les impacts environnementaux du numérique. Parmi les 25 propositions, la proposition n° 22 propose de faire des data centers des leviers de flexibilité énergétique permettant de stocker l’électricité des installations d’énergies renouvelables intermittentes.

Renforcer la complémentarité entre data centers et énergies renouvelables

La complémentarité entre le développement des data centers et le déploiement des énergies renouvelables pourrait être renforcé dans le cadre de stratégies territoriales. Les énergies renouvelables peuvent tout d’abord contribuer à réduire l’empreinte carbone des centres informatiques en leur fournissant directement une électricité non carbonée. Pour réduire l’impact énergétique des centres informatiques dans les territoires, un rapport de l’Ademe de 2019 préconise ainsi de « développer les énergies renouvelables, les productions 1 Loi n° 2018-1317 du 28 décembre 2018 de finances pour 2019. 2 Article 266 quinquies C du code des douanes. – 58 – locales et les microréseaux interconnectés sur les sites de data centers, en lien avec le réseau traditionnel et les sites voisins ».

Data centers lieux de stockage et outils de flexibilité

Les centres informatiques pourraient en retour constituer un « levier majeur de flexibilité locale » permettant de stocker l’électricité des installations d’énergies renouvelables intermittentes. D’après la contribution adressée par le Gimélec (groupement des entreprises de la filière électronumérique française) à la mission d’information, « un data center peut permettre d’augmenter la capacité d’accueil en énergies renouvelables localement et en optimiser leur consommation, parce qu’il est équipé de batteries et que la “charge IT” peut dans une certaine mesure se piloter ou se transférer sur un autre site ». Selon le Gimélec, de telles solutions sont déjà développées dans plusieurs pays européens (au Royaume-Uni, en Norvège, en Suède ou encore en Irlande) et pourraient servir d’exemples à des initiatives locales en France.

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