Jean-Paul Alduy, à propos des appels d’offres de la CRE : « On ne fabrique pas un modèle économique avec un jeu de loto»

En 2011, et pour la deuxième année consécutive, l’agglomération Perpignan-Méditerranée a remporté le titre de Champions de la Ligue EnR France pour les collectivités de plus de 100 000 habitants grâce notamment à plus de 25 MW de solaire photovoltaïque installés notamment sur les toitures de la plateforme commerciale et logistique Saint-Charles International. Cette consécration a eu lieu lors de la 13ème édition des Assises de l’Energie et du Climat des Collectivités Territoriales, qui s’est déroulé le mercredi 25 janvier 2012 à Dunkerque. Voilà qui a de quoi ravir le président de Perpignan-Méditerranée, Jean-Paul Alduy, qui a la volonté de faire de son agglomération un territoire à énergie positive 100% renouvelable !

Pour ce faire et pour arriver à ses fins, Jean-Paul Alduy poursuit donc avec conviction la réalisation de plusieurs projets. Celui de la halle au carreau qui doit abriter le marché de production locale de fruits et légumes. Initialement, l’installation solaire intégére en toiture devait approcher les 2 MW mais le moratoire est passé par là. L’installation ne devrait faire que 250 kWc en passant par les fourches caudines de l’appel d’offres simplifié.

Autre projet, beaucoup plus ambitieux pour le coup, celui de l’Ecoparc catalan, au nord-ouest de Perpignan « un Futuroscope des énergies renouvelables que le monde entier viendra visiter en quête de tourisme scientifique » s’enthousiasme le président dans les colonnes du quotidien l’Indépendant. Il s’agit d’un projet unique au monde. Il réunira sur un même site un champ éolien de 120 MW, une ferme solaire de 5 à 6 MW et la production de chaleur issue d’une usine d’incinération. Le permis de construire de la ferme solaire du col de la Dona est accordé et celui pour les éoliennes est en cours, a-t-il annoncé. Le temps aussi pour cet élu de terrain de déplorer l’inanité du système d’appels d’offres de la CRE pour les projets photovoltaïques qui oblige des professionnels à travailler de manière aléatoire : « On ne fabrique pas un modèle économique avec un jeu de loto qui n’aurait lieu qu’une seule fois par an » assène Jean-Paul Alduy. Et pan, fermez le ban !

Cet article est publié dans Actualités. Ajouter aux favoris.

Les commentaires sont fermés