Le boom de l’IA se traduit par un développement sans précédent des data centers à l’échelle mondiale. D’après l’IEA, leur consommation électrique devrait plus que doubler, passant de 460 TWh en 2024 à 1000 TWh en 2030, soit 3% de la consommation mondiale d’électricité. Une opportunité pour la France ?
La consommation liée aux data centers se concentre principalement aux États-Unis (~40%), en Chine (~30%) et en Europe (~20%). Or, les deux premières puissances mondiales ont une électricité très carbonée : 560 gCO₂/kWh en Chine, 384 gCO₂/kWh aux États-Unis, contre seulement 44 gCO₂/kWh en France, grâce à notre mix électrique décarboné.
Localiser les data centers en France serait une solution : lors du sommet Choose France, de nombreuses annonces ont évoqué le développement de 5 à 7 GW de nouveaux data centers d’ici 2030. RTE indiquait que 4,5 GW de demandes de raccordement ont déjà été signées en 2024, et la CRE a validé la possibilité d’accélérer certains projets jugés prioritaires. Storio Energy s’est penché sur l’impact de cette nouvelle demande sur le système électrique français. Résultat :
Oui, les data centers pèseront sur la demande, mais ne déséquilibreront pas l’ensemble du système à l’horizon 2030.
Les périodes de forte production renouvelable à prix très bas (0€/MWh) devraient se généraliser, malgré une hausse de consommation.
La consommation stable des data centers pourra soutenir les prix lors des périodes de tension (matin, soir), avec un effet haussier sur les prix spot, car la sensibilité du prix à la demande est très élevée dans ces moments. Jean-Yves Stephan, CEO & cofondateur de Storio Energy, a la conviction que “la France a un atout considérable à faire valoir sur ses voisins européens, avec une électricité décarbonée et bon marché. Nos solutions de stockage à destination des industriels électro-intensifs et des data centers améliorent la compétitivité et la décarbonation de ces acteurs.”