COP21 – Ségolène Royal : « Les projets pour l'Afrique sont désormais fixés »

Dans l’objectif de faciliter l’obtention d’un accord ambitieux lors de la COP21, le Président de la République a organisé, le 1er décembre, en présence du Secrétaire Général des Nations Unies, une réunion de soutien de solutions africaines destinées à relever le défi climatique dans la région du Sahel. Cette rencontre a permis à 14 chefs d’Etats et de gouvernements africains de présenter des initiatives concrètes dans ces domaines et à trouver des soutiens financiers auprès d’autres Etats et des banques de développement présents pour la mise en Å“uvre de ces initiatives. Une vingtaine de délégations était représentée.

Cette initiative répond à la sollicitation du président de la Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, du président du Tchad, Idriss Déby, ainsi que du président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta et du président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou.

Les projets d’actions pour le climat sont désormais fixés :

- Le droit d’accès de tous les africains à l’électricité,
- la « Grande muraille verte » porté par l’Agence panafricaine de la Grande
muraille verte actuellement présidée par la Mauritanie,
- la valorisation du bassin du fleuve Niger, et la préservation du Lac Tchad.

L’Afrique est le continent qui contribue le moins aux émissions de gaz à effet de serre mondiales, mais il subit durement les effets du changement climatique, qui forment une menace bien réelle, perceptible dans la vie quotidienne des africains. Ségolène Royal, chef de la délégation française, avait préparé cette réunion avec son déplacement en Afrique cet été, pour rencontrer de nombreux chefs d’Etat africains et visiter des sites emblématiques, autour des solutions pour le climat.

La France a annoncé qu’elle consacrerait deux milliards d’euros au développement des énergies renouvelables en Afrique d’ici à 2020. Elle apporte ainsi son soutien pour attirer l’attention du monde sur la lutte contre l’avancée des déserts (Sahel, Namib, Kalahari) et sur les solutions que l’Afrique a développées pour atténuer ses émissions de gaz à effet de serre et s’adapter aux effets du dérèglement climatique.

La Grande muraille verte est une vaste zone de verdure d’est en ouest du continent qui vise à freiner la désertification. Le projet montre qu’atténuation des émissions et adaptation sont étroitement liées. La Grande muraille verte permettra aux populations locales d’enrichir le sol, de conserver l’eau si précieuse, de mieux vivre tout en reconstituant un puits de carbone.

La préservation et la mise en valeur du lac Tchad et du bassin du fleuve Niger passent largement par l’aide aux communautés qui y vivent et qui en vivent. Visant à lutter contre la désertification et l’insécurité alimentaire, ce choix écologique est également un choix de développement pour des populations menacées par la montée du terrorisme dans cette région occupée par Boko Haram.

L’accès à aux énergies renouvelables diminuera la déforestation et permettra aux familles, même isolées, de s’éclairer, de faire la cuisine, de se chauffer ; elle permettra aux commerces, aux hôpitaux, aux écoles, aux universités de fonctionner. La promotion des énergies vertes est une priorité sur un continent où 600 millions d’habitants n’ont toujours pas accès à l’électricité. Le Président d’Egypte Al-Sissi a présenté l’initiative décidée par l’Union africaine à Johannesburg pour exploiter le potentiel africain en énergies renouvelables.

La Banque mondiale s’est engagée à rassembler 16 milliards de dollars d’ici 2020. Elle soutiendra des initiatives concrètes, telles que la promotion de certaines pratiques agricoles intelligentes, des programmes de lutte contre l’érosion des côtes ou de soutien au service de météorologie.
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