Clipsol croit toujours en sa bonne étoile : Le soleil !

Spécialiste reconnu du solaire thermique français depuis trente-cinq ans, l’entreprise CLIPSOL (groupe GDF SUEZ) est à la recherche d’un second souffle. Victime de la bulle du solaire photovoltaïque qui a emporté l’ensemble des énergies solaires sur son passage, la société installée à Aix les Bains en Savoie joue la carte de l’innovation pour redresser la barre en mettant aussi des produits solaires à l’honneur comme les CLIPS’HOME et CLIPS’EAU, des mini kits dédiés à l’autoconsommation. Tout en espérant que l’horizon du solaire thermique finisse bien par s’éclaircir un jour. Reportage !

Après des années 2010 et 2011 difficiles pour l’ensemble du secteur, CLIPSOL a réalisé un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros en 2013, stable par rapport à 2012, et ce malgré un marché en baisse et des prix également en déclin. « Il est fondamental aujourd’hui de ne pas uniquement se focaliser sur le solaire photovoltaïque. Longtemps, le solaire thermique a été oublié alors qu’il s’agit d’une solution énergétique performante dans l’habitat » souligne André Jean, président du comité stratégique de CLIPSOL.

« Pour l’autoconsommation, il faut remettre en avant l’avantage environnemental »

Spécialiste unanimement reconnu du solaire thermique, CLIPSOL, entrée dans le giron du groupe GDF SUEZ en 2008, a dû s’adapter à ce marché solaire en pleine métamorphose, quitte à modifier profondément son ADN. « La chaleur, c’est le thermique. Il faut trois à quatre fois plus de surface de capteurs photovoltaïques pour faire autant de chaleur qu’avec le solaire thermique » fait observer André Jean qui fait parler sa science de l’ingénieur et sa connaissance du productible. Pourtant nécessité fait loi au royaume des évidences scientifiques contrariées. Pour coller à l’actualité mais surtout au marché, CLIPSOL appuie sur l’accélérateur photovoltaïque en proposant des produits tendance. Objectif : Etre à la pointe technologique en matière d’autoconsommation ! « Aujourd’hui, le marché résidentiel est encore très majoritairement basé sur le tarif de vente au réseau. Chez CLIPSOL, nous sommes sensibles à l’attente de nos clients qui demande à autoconsommer l’énergie qu’ils produisent, qu’elle soit thermique ou électrique. Pour ce faire, il faut mettre en place de nouvelles méthodes de vente en insistant moins sur l’attrait de la vente au réseau pour promouvoir l’autoconsommation. Nous sommes à un point pivot. Dans ce cadre et sur la durée, l’autoconsommation peut rapporter plus que le tarif d’achat à 30 centimes et permet de minimiser les charges au maximum pour la retraite par exemple. Cette démarche remet aussi au premier plan l’avantage environnemental, » confie Boris Jean, directeur commercial de CLIPSOL. Un argumentaire bien travaillé !

Optimiser l’autoconsommation avec CLIPS’HOME et CLIPS’EAU

Dans cette optique et pour augmenter son activité, CLIPSOL lance donc un mini kit photovoltaïque appelé CLIPS’HOME. Il est proposé en trois puissances (500, 750 et 1000 Wc) pour s’adapter aux besoins d’un pavillon neuf RT 2012. Selon le niveau d’équipement et la situation climatique, ce kit peut permettre de réduire jusqu’à 12 kWh/an/m² la consommation d’énergie primaire d’une habitation. Le principe est simple : les capteurs photovoltaïques couplés à des micro-onduleurs fournissent prioritairement et en instantané à la maison de l’électricité utilisée en temps réel pour alimenter les appareils en fonctionnement (veilles, VMC, réfrigérateurs, lave-vaisselle, box internet, consoles de jeux), le surplus étant injecté gratuitement sur le réseau. Dans l’existant, les kits sont proposés jusqu’à 5 kWc. Pour rentabiliser au mieux les kits en autoconsommation, CLIPSOL propose donc d’optimiser leur taux d’utilisation via notamment des softwares qui aident à mettre en phase production et consommation ; c’est notamment possible par l’association d’une installation photovoltaïque de 2 kWc avec un ballon thermodynamique fonctionnant en journée, lors de la phase la plus intense de production solaire. Dans ce registre d’optimisation, une autre solution proposée en autoconsommation par CLIPSOL pointe le bout de son nez : CLIPS’EAU. « Il s’agit de kits évolutifs de 2 à 3 kWc couplés à un outil de régulation électronique, et à un cumulus existant ou neuf. Le surplus de production d’électricité produit par le kit et qui n’est pas consommé sert à chauffer l’eau sanitaire pour des taux d’utilisation qui frisent les 80% » poursuit Boris JEAN. Une solution technique et commerciale qui commence à trouver des débouchés sur le marché !
Pour intégrer ces kits en toiture, CLIPSOL propose sa solution d’intégration sûre, fiable et performante : SOLELIS, prête à poser, qui dispose de l’Avis Technique du CSTB le plus complet sur ce sujet. En bonne et due forme ! Dans son offre, SOLELIS comprend des capteurs d’origine européenne et même française, notamment via le fabricant alsacien VOLTEC pour un produit 100% franco-français. Et pour ceux qui désirent ne pas toucher à leur toiture, CLIPSOL a développé deux nouveaux produits :
MARQUISOL, une marquise, genre d’élégant auvent 100% en acier inoxydable brossé qui protège à la fois du soleilet de la pluie tout en produisant de l’électricité verte. Une alternative particulièrement séduisante.
CLIPOSOL, des châssis support pouvant être installés en double pente Est/Ouest pour coller aux besoins de l’autoconsommation dès potron-minet jusqu’aux heures les plus vespérales.

Redynamiser la filière thermique par l’innovation

Aujourd’hui, CLIPSOL réalise 75% de son chiffre d’affaires avec le photovoltaïque contre 25% pour le thermique. André Jean, qui rechigne à vanter la solution Joule pour chauffer l’eau sanitaire avec des kits PV de 3 kWc, souhaite qu’un meilleur équilibre s’opère pour qu’après un passage à 60% PV et 40% thermique, les deux utilisations de l’énergie radiative du soleil s’équilibrent en terme de ventes. « L’avenir est assez incertain et flou sur le photovoltaïque, sur le maintien des tarifs et pour combien de temps encore, sur la validité de l’autoconsommation par le gouvernement. Pour notre part, nous croyons pour CLIPSOL à l’avenir du solaire thermique. Nous essayons ainsi de reprendre des parts sur ce marché à travers de nouvelles technologies » insiste André Jean. Pour ce faire, CLIPSOL vient de recruter un nouveau directeur technique ayant une longue expérience dans le domaine solaire thermique, Julien Heintz. « Avec l’apport de Julien Heintz, nous travaillons sur le développement de produits innovants comme le projet Smart Grid Solaire Thermique pour injection de chaleur solaire sur les réseaux de chaleur, projet collaboratif pour lequel nous développons un capteur plan à hautes performances, et également des solutions en autovidangeable pour les Systèmes Solaires Combinés individuels (SSC) et solutions collectives. CLIPSOL est d’ailleurs un peu le champion des SSC, une technologie mature que nous allons relancer. Pour l’heure, nous en commercialisons environ cent cinquante exemplaires chaque année. Le nouveau SSC autovidangeable devrait être commercialisé courant second semestre de cette année » estime André Jean.

Un SLIMSOL mixte PV/thermique fidèle à l’esprit CLIPSOL

Dans l’actualité et dès aujourd’hui, CLIPSOL dispose d’un nouvel atout dans sa gamme : le nouveau capteur intégré SLIMSOL, destiné au marché du CESI, des petits SSC et des petits ECS collectifs et étudié dans le but de réduire au maximum le temps de pose. D’une conception architecturale très innovante, SLIMSOL qui se décline de 2,4 à 12 m² (surface utile) peut être monté sur le toit par une seule personne et en un temps record ! Très fin et doté d’un poids plume de 17 kg, le module peut être porté sous le bras ou à l’aide de ventouses. Une structure composée de rails métalliques légers, se fixe sur la charpente sans l’usage d’aucun outil de positionnement, ni gabarit. A ce stade, les caissons sont positionnés et fixés sur la structure par simple clipsage. Un produit phare d’une étonnante souplesse qui dispose d’un Avis Technique pour intégration en couverture! Et André Jean d’imaginer pousser désormais le développement de son SLIMSOL en version mixte avec à côté des capteurs thermiques, également des capteurs photovoltaïques. Un prototype existe déjà. Reste à le soumettre à un Avis Technique très chronophage mais aussi fort dispendieux. Le SLIMSOL mixte pourrait, en tous les cas, être une solution particulièrement esthétique et très performante sur le marché de l’autoconsommation d’électricité et de chaleur solaires, avec des rendements très efficients. Une solution également fidèle à l’esprit de CLIPSOL et de son fondateur, depuis trente-cinq ans, qui veut que la chaleur, ce soit le solaire thermique qui la produise. Un truisme pour l’ingénieur savoyard qui croit plus que jamais en sa bonne étoile : Le soleil !

Encadré

Les derniers chantiers thermiques marquants de Clipsol :

- 1130 m² de capteurs thermiques pour l’hôpital d’Orléans
- 400 m² de capteurs thermiques en autovidangeable pour l’hôpital Nord de Marseille. Une première pour CLIPSOL, en autovidangeable !
- 48 m² de capteurs thermiques héliportés au refuge du Goûter à 3 800 mètres d’altitude.
- 700 m2 de toiture intégrée photovoltaïque SOLELIS d’une puissance de 100 kWc couvrant la toiture du Grand Manège de l’Ecole Nationale d’Equitation de Saumur, ainsi que 120 m2 de capteur intégré TGD sur les toits des écuries, produisant de l’eau chaude sanitaire pour la douche des chevaux et le lavage des box .

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