Chaleur renouvelable : le SER défend le fonds Grenelle à la suite d’une baisse de sa dotation

Le SER publie, lundi 21 mars 2011, les chiffres consolidés 2009-2010 du Fonds chaleur renouvelable, dont les premiers résultats avaient été rendus publics par l’Ademe en décembre dernier. En tout, 1 061 installations ont été aidées sur les 2 premières années de fonctionnement, pour un soutien public de 417 millions d’euros, soit 40 euros par tonne équivalent pétrole (pour une installation fonctionnant sur une période de 20 ans). C’est un « niveau de dépense extrêmement faible pour la collectivité », se félicite le SER qui appelle les pouvoirs publics à « pérenniser » ce « beau succès ».
En 2010, le gouvernement a décidé de doter le Fonds chaleur renouvelable de 1,2 milliard d’euros sur 5 ans (2009-2013), période qui inclut les élections présidentielle et législatives de 2012. Or, le gouvernement avait promis, fin 2008, lors de l’adoption des 50 mesures en faveur des énergies renouvelables, de doter le fonds d’un milliard d’euros sur 3 ans (2009-2011), puis d’atteindre « à moyen terme » une dotation annuelle « d’environ 800 millions d’euros ».

37 CHAUFFERIES BOIS

Toujours selon les chiffres consolidés de l’Ademe, les installations subventionnées en 2009 et 2010 produisent annuellement 529 000 tonnes équivalent pétrole, « de quoi chauffer 530 000 foyers » selon le SER. « Cette production de chaleur renouvelable représente 260 millions d’euros d’économie par an dans la balance commerciale au prix actuel du baril de pétrole », affirme le syndicat professionnel. Ont été soutenus la biomasse (244 projets sur 2 ans), la géothermie (93 projets), la méthanisation (5 projets), le solaire thermique (575 dossiers) et les réseaux de chaleur (144 projets dont 37 chaufferies bois).

La PPI chaleur (programmation pluriannuelle des investissements de production de chaleur) prévoit plusieurs objectifs en chaleur renouvelable d’ici 2020, notamment d’atteindre 5 200 kilotonnes équivalent pétrole pour la biomasse dans les secteurs de l’habitat collectif, du tertiaire et de l’industrie, 2 400 kilotonnes équivalent pétrole pour la chaleur produite par cogénération à partir de biomasse, 1 600 kilotonnes équivalent pétrole pour les pompes à chaleur individuelles.

(d’après une dépêche de l’AEDD)

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