A quelques jours de l’hiver, la première « Semaine de la chaleur renouvelable » organisée par l’ADEME, AMORCE, la FEDENE et le SER a pris ses quartiers. Elle réunit à Paris, puis sur tout le territoire français du 4 au 6 décembre, les acteurs du secteur (collectivités, entreprises, associations, organismes publics …) pour faire connaître ces modes de production de chaleur renouvelable (bois énergie, solaire thermique, biogaz, géothermie, chaleur de récupération) essentiels à la transition énergétique, mais aussi à la maîtrise de la facture d’énergie des Français qui peuvent y avoir accès sous des formes variées : chaufferies collectives, réseaux de chaleur, chaudières et équipements individuels, chaufferies industrielles. Un mode de chauffage souvent méconnu, bon pour la planète et pour le porte-monnaie !
La chaleur (chauffage, production d’eau chaude sanitaire et process) représente près de la moitié des besoins énergétiques de la France. Elle est aujourd’hui majoritairement produite par des énergies importées, fossiles et émettant des gaz à effet de serre, alors que des ressources énergétiques locales et renouvelables existent. Ces solutions vertueuses sur le plan environnemental et compétitives avec un minimum de soutien public contribuent activement à maîtriser la facture énergétique des ménages français en proposant des solutions de chauffage faiblement taxées et qui ne dépendent pas des fluctuations des prix des énergies fossiles. Le développement de la chaleur renouvelable participe également à réduire le déficit de la balance commerciale de la France, tout en créant des emplois non délocalisables.
Érigée en priorité de la Loi de Transition Énergétique pour la Croissance Verte, la chaleur renouvelable ne représentait en 2017 que 18,7 % (18,3 % en 2016) de la consommation finale brute de chaleur. 11,3 Mtep de chaleur renouvelable sont produites aujourd’hui alors que 23 Mtep seraient nécessaires pour atteindre l’objectif national de 38% d’énergies renouvelables dans la production de chaleur. Malgré les indéniables progrès réalisés depuis 10 ans, notamment grâce au Fonds Chaleur qui permet de produire en moyenne 240 ktep supplémentaires de chaleur renouvelable par an, le rythme de développement est aujourd’hui clairement insuffisant pour atteindre cet objectif, ce qui doit conduire le Gouvernement à relancer de manière urgente, dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie, la dynamique de développement de la chaleur renouvelable. Cette manifestation est organisée avec le soutien de Via Sèva, et en partenariat avec l’AFPG, l’ATEE, le CIBE, ENERPLAN, le SNCU et le SVDU.
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