Energie solaire en Espagne où la volonté politique de dynamiser l'autoconsommation

Quelques jours après que le gouvernement espagnol a introduit de nouvelles règles en matière d’autoconsommation et annulé la taxe solaire, le Parlement espagnol examine à présent de nouvelles dispositions visant à réduire le délai d’enregistrement d’un projet dans le cadre du régime d’autoconsommation, tout en simplifiant les procédures administratives. L’Espagne, le nouvel El Dorado de l’autoconsommation solaire !

En Espagne, l’énergie solaire reprend des couleurs. Preuve qu’un changement de gouvernement peut porter ses fruits en matière de développement des renouvelables. Le nouveau Parlement espagnol a ainsi commencé à examiner des dispositions supplémentaires visant à soutenir l’autoconsommation à partir de sources d’énergie renouvelables. Cette nouvelle donne intervient deux jours seulement après que le gouvernement espagnol a introduit de nouvelles règles pour réglementer l’autoconsommation et annulé sa taxe solaire scélérate.

Les nouvelles règles reposent sur une loi de la région espagnole de Murcia entrée en vigueur en 2015. Elles proposent à tous les consommateurs souhaitant créer une unité de production d’énergie pour l’autoconsommation ou placer un générateur d’énergie renouvelable déjà existant sous le régime d’autoconsommation, d’en informer la communauté autonome correspondante. Les ménages devront également s’adresser au réseau de distribution d’énergie des sociétés de distribution d’énergie de leur région, même s’ils n’ont pas l’intention de fournir de l’énergie aux réseaux de transport et de distribution.

De leur côté, les entreprises devront réagir et faciliter la connexion dans un délai de 15 jours. Ils doivent également soumettre à la Commission nationale des marchés et de la concurrence des informations sur le nombre de contrats souscrits sous ce régime. Cela inclut la quantité d’énergie contractée, la capacité installée dans le réseau interne, la demande horaire et le solde net mensuel. Cette même information sera utilisée pour définir le prix de l’énergie consommée, à l’exception des contrats de marché libre, où le prix sera librement convenu entre les parties.

Cette initiative législative, qui a été rejetée en 2016, a été soumise par les députés régionaux Alfonso Martínez (PSOE), scar Urralburu (Podemos) et Miguel Sánchez (Ciudadanos), et a reçu le soutien de tous les partis représentés à la Chambre basse excepté le Parti nationaliste basque (PNV), qui s’est abstenu. Le Parti populaire (PP) a annoncé qu’il présenterait des amendements, tandis qu’Unidos Podemos a demandé son traitement dans le cadre de la procédure d’urgence. En dépit de la taxe solaire et d’un cadre réglementaire défavorable, l’autoconsommation a été l’un des principaux moteurs du marché du secteur solaire espagnol l’année dernière, alors que la capacité photovoltaïque nouvellement installée atteignait 135 MW. Cela signifie qu’avec ces nouvelles dispositions, ce segment pourrait connaître une croissance beaucoup plus forte en 2018 et dans les années à venir.

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