Le groupe breton Sillia Energie est officiellement candidat à la reprise des activités de Bosch Solar au sein de l’usine de Vénissieux. Cette unité ultra moderne et très automatisée d’assemblage de modules au potentiel de production de 150 MW emploie 200 collaborateurs. Sillia Energie a proposé un plan qui inclut la reprise d’une part significative de l’activité. « Nous y travaillons, c’est une réalité. Les discussions sont constructives mais nous sommes actuellement dans l’attente de prises de position et de garanties contractuelles pour conforter les opportunités du plan de charge » confirme Bruno Cassin, PDG de Sillia Energie.
Vous avez dit visibilité ?
Le futur du plan est donc conditionné à quelques éléments clés. Toutes les conjectures ne sont pas levées. La balle est dans le camp du gouvernement et des ministères concernés : Ecologie, Redressement productif et Finances. Jusqu’aux lambris de l’Elysée dit-on. Une partie importante de l’accord est en effet liée à des décisions gouvernementales qui touchent aux modalités concernant les tarifs d’achat et les volumes que l’industrie photovoltaïque française est en droit d’attendre sur son marché domestique. Disposer enfin d’une visibilité susceptible d’être transformée en contrats. « Cette phase préalable ne doit pas traîner en longueur car il y a de gros efforts à faire et vite. Les dispositions devraient être connues dans les jours qui viennent » poursuit Bruno Cassin.
Amont et aval regardent dans le même sens
Dans cette opération de reprise des lignes de production de Bosch Solar, Bruno Cassin a initié un rapprochement, qu’il appelait de ses vÅ“ux depuis des lustres, entre l’amont de l’aval de la filière. « J’ai toujours plaidé pour une dynamique qui relierait fabricants et développeurs. Nous travaillons dans cet esprit là sur ce projet » se réjouit-il. Une coopérative solaire ouverte qui réunit à ce jour cinq partenaires vient ainsi en appui de la proposition de Sillia Energie pour assurer des débouchés commerciaux via de futures contractualisations commerciales. « Ils sont à mes côtés dans ce projet qui nous semble de très bonne qualité pour Vénissieux » conclut Bruno Cassin qui croit dans des lendemains plus ensoleillés.
Le vendredi 22 mars 2013, la direction de Bosch France avait informé les représentants du personnel de l’usine de Vénissieux que, suite à l’annonce par le Groupe Bosch de son intention d’abandonner ses activités photovoltaïques cristallines d’ici début 2014, la cession de toutes les activités photovoltaïques du groupe pouvait être envisagée, y compris celles de l’usine de Vénissieux. Le gouvernement dispose ici d’une occasion rêvée de redorer son blason auprès d’une filière solaire désabusée.
