Rapport Energie 2050 de Statkraft : la croissance des EnR se poursuivra malgré les turbulences internationales

Statkraft, l’un des plus grands producteurs européens d’énergie renouvelable et présent dans 21 pays dans le monde, vient de publier son rapport annuel Scénario Faibles Emissions, qui analyse les moteurs et les impacts de la transition énergétique mondiale jusqu’en 2050. Exégèse !

« Malgré l’augmentation des troubles et tensions géopolitiques, la croissance des énergies renouvelables reste forte et ne s’arrêtera pas. Dans tous les cas, elle ne s’inversera pas. Le coût de l’énergie éolienne et solaire, des batteries et des véhicules électriques a considérablement baissé au cours de la dernière décennie, ce qui les a amenés à remplacer les combustibles fossiles. La sécurité énergétique est également devenue une priorité absolue de la communauté internationale, ce qui a entraîné un appel à une action plus forte en faveur des énergies renouvelables », a déclaré Christian Rynning-Tonnesen, PDG de Statkraft.

 

Une vraie volonté politique

 

Le scénario, élaboré par plus de 50 experts et analystes de Statkraft, suppose que les marchés, les politiques et le développement technologique continuent de stimuler la transition vers une énergie propre à l’échelle mondiale. Les émissions liées à l’énergie dans le Scénario Faibles Emissions sont cohérentes avec les trajectoires d’émissions limitant le réchauffement climatique à un peu moins de 2 °C. « Le Scénario Faibles Emissions de Statkraft montre que le monde peut réduire ses émissions principalement en déployant à grande échelle les technologies propres compétitives que nous connaissons, telles que l’énergie solaire et éolienne, un réseau électrique amélioré et les véhicules électriques. Une décarbonation profonde, y compris des réductions d’émissions importantes dans les secteurs où il est difficile de les réduire, peut être réalisée d’ici 2050. Cela nécessite une forte volonté politique, des progrès technologiques et des marchés qui fonctionnent bien. Statkraft s’engage à jouer un rôle de premier plan dans l’accélération de la transition vers un avenir à faible émission de carbone », a confié Rynning-Tonnesen.

 

Attention aux troubles géopolitiques et aux tensions régionales

 

Le rapport reconnaît qu’il existe cependant des incertitudes et des risques qui pourraient retarder la transition ou la rendre plus coûteuse. Le rapport présente donc pour la première fois deux scénarios supplémentaires, qui explorent comment les troubles géopolitiques et les tensions régionales pourraient impacter le rythme et l’ampleur de la transition énergétique. Le scénario de la course aux technologies propres envisage le cas où les puissances mondiales, telles que les États-Unis, l’Union européenne et la Chine, s’engageraient dans une concurrence protectionniste s’appuyant sur des chaînes d’approvisionnement de l’énergie propre subventionnées. Le scénario de la transition différée suppose que le niveau d’urgence donné à l’action climatique souffre d’une approche court-termiste s’attachant à traiter les défis posés par l’inflation et le coût de la vie élevés, ou la sécurité nationale et les troubles sociaux. « Il est important que nous soyons conscients des choix que nous faisons aujourd’hui et de la façon dont ils affecteront la transition énergétique. Les répercussions négatives qu’entrainent discordes et délais sont élevées. La collaboration et le commerce à l’échelle mondiale sont des éléments clés d’une transition énergétique rentable et réussie », a précisé Rynning-Tonnesen.

Il a ajouté : « Statkraft investit massivement dans l’expansion de sa capacité de production d’énergie renouvelable, le développement de nouvelles solutions pour l’intégration et la flexibilité du réseau, et la fourniture d’énergie verte à des clients de tous les secteurs et de toutes les régions. Notre Scénario Faibles Emissions s’inscrit dans le cadre de notre contribution à l’avancement des connaissances et du dialogue sur les tendances et les scénarios énergétiques mondiaux qui façonneront notre avenir.

 

L’énergie solaire multipliée par 22 se distingue comme le leader mondial

 

A la lecture du rapport, on retient les principales conclusions suivantes. Les émissions liées à l’énergie dans le Scénario Faibles Emissions diminuent de 69 % d’ici 2050 par rapport aux niveaux actuels et suivent une trajectoire qui limite le réchauffement climatique à moins de 2 °C, ce qui représente un rythme un peu plus rapide et plus profond que prévu dans le rapport de l’année dernière.

Les technologies propres compétitives et le programme de sécurité énergétique stimulent la décarbonation dans le Scénario Faibles Emissions, l’énergie solaire se distinguant comme le leader mondial. Les coûts de l’énergie éolienne et solaire, des batteries et des véhicules électriques ont considérablement baissé au cours de la dernière décennie, ce qui rend les technologies propres économiquement attrayantes par rapport à leurs homologues fossiles. En outre, les récentes turbulences sur les marchés et l’intensification des tensions géopolitiques ont placé la sécurité énergétique en tête de l’ordre du jour à l’échelle internationale, ce qui a entraîné un appel à une action plus forte en faveur des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Dans le Scénario Faibles Emissions, l’énergie solaire est multipliée par 22, tandis que l’énergie éolienne est multipliée par 12 d’ici 2050 par rapport aux niveaux actuels. Une énergie éolienne et solaire rentable remplace les combustibles fossiles dans les trois scénarios.

 

Encadré

 

L’éolien et le solaire sont les principales technologies du mix énergétique même dans le scénario le moins optimiste

 

De même, le scénario le moins optimiste anticipe une croissance considérable de ces énergies vers 2050 par rapport aux niveaux actuels. L’Europe se place à l’avant-garde en matière de climat dans tous les scénarios, mais pour atteindre les objectifs d’émissions à court terme, il est nécessaire d’avoir accès à des composants essentiels de la chaîne d’approvisionnement et à une collaboration régionale. L’éolien et le solaire sont les principales technologies du mix énergétique, y compris dans le scénario le moins optimiste sur le plan climatique. Le rapport fournit des informations précieuses aux décideurs, aux investisseurs, aux entreprises et aux consommateurs désireux de comprendre les opportunités et les défis d’un avenir à faible émission de carbone.

www.statkraft.fr/scenario-faibles-emissions/

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