Le photovoltaïque dans la CSPE en 2013 : une photographie du passé qui ne reflète pas l’avenir

Le SER communique :

La Commission de Régulation de l’Energie a récemment publié les charges prévisionnelles de service public pour l’électricité pour l’année 2013 et a mis en avant les coûts générés par le développement des énergies renouvelables en général, et du solaire photovoltaïque en particulier. Toutes les filières de production d’électricité ont fait et font l’objet de financements publics indispensables, soit pour leur développement technologique, soit pour la mise en place des infrastructures publiques nécessaires. Au-delà de l’interprétation factuelle, les chiffres donnés sont imputables, pour le photovoltaïque, aux contrats signés pour le lancement de la filière entre 2006 et 2010, et correspondent à une charge par ménage de 2,50 €/mois. Ce soutien, nécessaire à l’époque, a permis de lancer cette filière énergétique en France et de créer près de 18 000 emplois.

Aujourd’hui, la réalité du solaire photovoltaïque est tout autre. Les coûts de production de cette forme d’énergie poursuivent une courbe d’apprentissage particulièrement rapide et sont sans commune mesure avec ce qu’ils étaient il y a encore quelques mois, au point de se situer désormais proches du coût de l’électricité distribuée. Abandonner cette énergie renouvelable aujourd’hui, au moment où ses surcoûts à venir sont désormais largement supportables par la collectivité (cf. annexe), se traduirait par la destruction des emplois existants et la non création des dizaines de milliers d’emplois à venir, sans toutefois réduire, pour le consommateur d’électricité, le niveau de charge généré par les premières années de développement de l’électricité photovoltaïque.

Le débat sur la transition énergétique ne peut éluder le rôle grandissant que jouera désormais le solaire photovoltaïque, dont le développement reposera sur des modèles et des produits industriels innovants. Ainsi, poussé par une réglementation rénovée, l’autoconsommation à l’échelle du bâtiment ou d’îlots urbains ou ruraux, et la gestion intelligente de l’équilibre entre la production et la consommation, permettront rapidement à l’énergie solaire photovoltaïque d’être compétitive et attractive. Ces changements profonds nécessitent une réorientation des pratiques jusqu’alors ancrées dans le paysage électrique français, bouleversant les habitudes en matière de centralisation de production et de distribution d’énergie. Le SER, dans le cadre du débat sur la transition énergétique, apportera une contribution précise et nourrie à la construction de ces nouveaux modèles, en en démontrant les bénéfices économiques, sociaux et environnementaux.
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