La riposte du Français Schneider Electric à l'Américain Tesla

A l’heure où l’autoconsommation photovoltaïque est dans les starting-blocks, le groupe français Schneider Electric ne pouvait pas laisser Elon Musk faire seul la course en tête dans le domaine du stockage statique d’énergie renouvelable chez les particuliers ou les entreprises. Comme pour avoir un écho plus fort encore, Schneider Electric a choisi de lancer sa gamme complète de batterie Ecoblade en pleine COP21. «Nous avons des dizaines d’années d’expérience dans l’énergie. La batterie connectée Ecoblade était notre chaînon manquant: elle permet de stocker puis de relâcher l’énergie produite grâce au vent et au soleil», a confié Barthold Veenendaal, directeur de l’activité stockage d’énergie, à nos confrères du Figaro. Et autant dire que Schneider Electric a bien travaillé son offre. Le groupe propose un florilège de solutions allant d’une batterie en résidentiel de 2 kilowattheures (kWh), correspondant à quatre heures de consommation moyenne d’un appartement, à un système d’un mégawattheure, capable d’alimenter un campus universitaire sur la même durée. Côté tarif, là aussi, la compétition est ouverte. Schneider Electric évoque un prix inférieur à 1000 dollars pour le 2 kWh et d’environ 35.000 dollars pour la version 100 kWh. Pour rappel, le Powerwall de Tesla est lui commercialisé à 3000 dollars pour sa variante 7 kWh et 3500 dollars pour la version 10 kWh. La concurrence pourrait avoir du bon et tirer encore les prix à la baisse.

Saft, partenaire d’un projet à forte connotation française

Qui est concerné ? Schneider Electric vise à la fois le grand public, des propriétaires de logements, de bâtiments tertiaires ou d’usines, voire de petits villages en délicatesse avec le réseau. Les différents gabarits d’Ecoblade sont tous composés d’un même élément: un disque fin de la taille d’un écran plat de 30 pouces et pesant moins de 15 kg et d’une puissance de 2 ou 5 kWh qui peuvent s’empiler comme des Lego pour en augmenter la puissance. L’équipe Schneider Electric de Boston, à l’origine du produit, s’est inspirée d’une unité de base d’un serveur pour le stockage de données des data centers. Schneider Electric réfléchit déjà à une offre enrichie par des équipements pour générer des énergies verte fournies par des partenaires. Le lancement est prévu fin 2016, d’abord aux États-Unis, et très rapidement en Europe (Allemagne) et en Afrique par exemple. Il est à noter qu’Ecoblade est le résultat d’un partenariat avec le français Saft, spécialiste des batteries industrielles, qui sera d’ailleurs l’un des fournisseurs. Schneider Electric ne prévoit pas de concevoir la batterie lithium-ion d’Ecoblade. Il ne sera qu’un assembleur des systèmes dans l’un de ses 200 sites de production en France ou à l’étranger.
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