Interview : Ben Hill, directeur Europe de Trina Solar : « La France va devenir un marché clé du photovoltaïque »

Avec 24 ans d’expérience dans l’industrie du photovoltaïque dont 10 ans chez BP Solar, Ben Hill a rejoint Trina Solar en avril 2009. Il a pris la tête de la division Europe qui représentait en 2011 près de 70% du CA du groupe. Un poste clé dans une région promise encore à un bel avenir solaire, la France incluse dans ce panorama entre Power Purchase Agreement et autoconsommation. Entretien !

Plein Soleil : Comment analysez-vous l’évolution du marché européen du photovoltaïque ?
Ben Hill : Il y a quelques années, seuls l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie assuraient la dynamique de ce marché. Aujourd’hui, le marché s’est largement ouvert. Même si l’Allemagne et l’Italie demeurent des marchés très actifs, des pays comme le Royaume-Uni, le Danemark ou la Roumanie par exemple développent leur potentiel photovoltaïque à travers des procédures de certificats verts ou de tarifs d’achat. Le marché s’élargit.
PS : Quid de la France dans ce contexte ?
BH : La France où nous avons installé notre bureau à Lyon, subit des hauts et des bas. C’est un marché qui est devenu difficile aujourd’hui même si les conditions demeurent par exemple très intéressantes sur le résidentiel. Cependant, l’élection de François Hollande semble plus favorable, l’environnement a changé. Nous n’en doutons pas, la France sera un marché clé du photovoltaïque dans le futur. La motivation est là.

« L’autoconsommation induit la régulation de la demande via des systèmes de stockage »

PS : Quelles conditions doivent-elles être réunies pour cela ?
BH : Le problème de la France est que le prix de l’énergie y est encore très bon marché. Maintenant, c’est un fait, le prix de l’électricité va augmenter dans les années à venir et dans le même temps les subventions n’ont pas vocation à être là pour la vie. Les montages de type PPA (Power Purchase Agreement) sur 20 ans représentent l’avenir. Ils permettent justement de sécuriser le prix de l’énergie sur 20 ans. Ils commencent à se développer en France.
PS : Que pensez-vous des solutions d’autoconsommation ?
BH : Ce sont certainement les solutions les plus intéressantes que ce soit dans le résidentiel, le commerce ou l’industrie. Mais l’autoconsommation doit s’envisager dans le cadre d’une régulation de la demande via des systèmes de stockage. Trina Solar développe ainsi des systèmes de stockage de nouvelle génération avec des partenaires européens. Objectif : Ecrêter les pics de production d’énergie en abondant la demande à l’instant t.
PS : Quels sont les objectifs de Trina Solar pour la France en 2013 ?
BH : Nous espérons atteindre entre 10 et 15% de parts de marchés grâce à la qualité de nos produits mais aussi et surtout grâce à nos hauts niveaux de service, dans la proximité et le professionnalisme.

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