Industrie/Holosolis : dépôt de la demande d’autorisation environnementale (ICPE) le mardi 7 mai

En Moselle, le projet de giga factory photovoltaïque Holosolis avance à grands pas. Après le dépôt de permis de construire en avril, l’heure est au dépôt de la demande d’ICPE à la date du 7 mai 2024. Un agenda en accéléré pour une première pierre de l’usine au deuxième trimestre 2025 et un premier module sorti des lignes de fabrication au troisième trimestre 2026. Une avancée du projet dans le bon timing selon Jan Jacob Boom Wichers, le président d’Holosolis !

« Le renouveau de l’industrie photovoltaïque européenne est inévitable » Malgré les délocalisations récentes de Meyer Burger aux Etats-Unis ou de SolarWatt en Asie, malgré les faillites qui se succèdent en Europe, la dernière en date celle de Systovi en France, Jan Jacob Boom Wichers président d’Holosolis croit dur comme fer dans la réussite du projet de giga factory photovoltaïque d’Hambach en Moselle. Capacité de production annoncée de 5 GW. Pour ce spécialiste reconnu de l’industrie solaire, tout est question de timing. « Les lois qui viennent d’être votées par l’Europe pour protéger le marché photovoltaïque arrivent hélas trop tard pour des acteurs historiques comme Systovi qui souffraient par ailleurs d’un problème d’économies d’échelle, ne disposant pas de capacités multi gigawatts. Pour Holosolis, le timing est en revanche parfait. Nous serons prêts à répondre à la demande des acteurs européens du solaire quand les lois européennes de préférence nationale seront entrées en vigueur. Le futur s’écrit en bleu clair pour Holosolis » ajoute Jan Jacob Boom Wichers qui admet une forme d’urgence à déployer les lignes de fabrication de l’usine.

Les procédures sont lancées, les planètes s’alignent

Dans ce contexte, l’heure est donc à la mobilisation générale pour l’ensemble des équipes d’Holosolis – une cinquantaine de personnes – qui mettent les bouchées doubles avec pour objectif, le respect des délais du lancement de l’usine et de la commercialisation du premier module dans un peu plus de deux ans. Le permis de construire a d’ores et déjà été déposé au mois d’avril dernier et devrait être libre de recours à la fin de l’été. Le mardi 7 mai marque la date du dépôt de la demande de l’ICPE (voir encadré). La procédure s’accélère.  « Le gouvernement français nous soutient dans les procédures de dépôts. Grâce à nos équipes de consultants, nous peaufinons à l’avance les dossiers avec la préfecture pour éviter les allers-retours. Dans le cadre de l’ICPE, l’enquête publique nous amène au mois de décembre. Il faudra encore patienter quatre mois supplémentaires pour parvenir au terme du process de validation. La pose de la première pierre de l’usine est prévue dans un an en mai 2025 » précise Jan Jacob Boom Wichers. Le site de Hambach de cinquante hectares est prêt à l’emploi, avec l’électricité et l’eau d’ores et déjà disponibles. Son emplacement géographique permettra à Holosolis de livrer ses modules en une journée de camion pour 90% de sa clientèle européenne, plus spécifiquement tournée vers le résidentiel et le C&I. A l’heure actuelle, une levée de fonds d’une vingtaine de millions d’euros est en cours pour finaliser la phase d’études. Une nouvelle levée de fonds plus importante de série B sera lancé pour la phase de construction de l’usine. Budget global : plus de 850 millions d’euros pour 5 GW de production. L’Etat Français via le crédit d’impôt au titre des investissements dans l’industrie verte (C3IV) qui vient d’être lancé le 14 mars dernier, octroiera également plusieurs centaines de millions d’euros au projet Holosolis. Les planètes s’alignent. Plus de 1900 emplois sont attendus sur le site et plusieurs centaines supplémentaires dans la région par ruissellement.

Technologie TOPCon

Dans cet alignement providentiel des planètes, le Net Zero Industry (NZIA) occupe également une place prépondérante. Voté massivement il y a quelques semaines à peine par les membres du Parlement européen, le NZIA représente une étape importante et un outil crucial afin que 40% de tous les modules photovoltaïques installés en Europe soient fabriqués en Europe d’ici 2030 ! « Les marchés publics, les appels d’offres et les tarifs de rachat incluront des critères environnementaux d’empreinte carbone et de recyclabilité, des critères sociaux et de résilience, créant enfin des conditions de concurrence équitables. Si l’on ajoute à cela la récente adoption de l’accord sur l’interdiction du travail forcé, attendue de longue date, le règlement mettra fin à toutes les importations de produits, y compris les modules solaires, fabriqués avec du travail forcé » assène Jan Jacob Boom Wichers. Autre facteur de différenciation et non des moindres, la technologie. « Nous avons la chance d’être accompagné à la direction technique par Oliver Schultz Wittmann co-inventeur de la technologie TOPCon de dernière génération. Avec des rendements de cellules qui dépassent les 25% » poursuit le président d’Holosolis.

Dans le bon timing !

Dernier point à relever la mise en Å“uvre du « Pacte solaire ».  Sur proposition de l’Etat, des premiers développeurs d’énergie renouvelable et de grands acheteurs se sont engagés à rejoindre ce pacte qui contient des engagements réciproques. L’État continue de soutenir massivement le développement du solaire en France, avec le renforcement des critères carbone et la mise en Å“uvre progressive de critères de résilience dans le soutien public. L’État sera exemplaire par la mobilisation de sa commande publique. D’un autre côté, des développeurs s’engagent à recourir à davantage de panneaux français dans leurs achats, en passant des commandes de long terme aux usines. « Des développeurs se sont ainsi d’ores et déjà engagés à nous passer les premières commandes en cette fin d’année sur des projets de centrales qui prendront forme dans 24 mois, pile lors de la sortie des modules Holosolis. On en revient à la notion de timing ! » conclut Jan Jacob Boom Wichers. Grâce à l’ensemble de ces mesures, Holosolis et sa sÅ“ur sudiste de Fos sur Mer CARBON, seront les premiers maillons de la reconstruction de l’écosystème industriel solaire sur le territoire français, permettant la création de milliers d’emplois et l’accès à la souveraineté énergétique tout en garantissant les droits de l’homme !

Encadrés

Quid des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) ?

Certaines installations peuvent avoir des impacts (pollution de l’eau, de l’air, des sols, etc.) et présenter des dangers (incendie, explosion, etc.) pour l’environnement, la santé et la sécurité publique. Pour ces raisons, elles sont soumises à la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) sont classées selon le niveau de danger qu’elles présentent. Des moins dangereuses aux plus dangereuses : déclaration, enregistrement, autorisation.

Quid du C3IV ?

Adopté dans le cadre du volet financier de la loi industrie verte, le C3IV est un outil puissant pour aider la France à accueillir de nouvelles capacités de production industrielle sur son territoire afin de réussir la transition énergétique, d’assurer une meilleure souveraineté économique verte et de promouvoir l’activité créatrice d’emplois. Le C3IV permet aux entreprises de réaliser de nouveaux projets industriels dans quatre filières clés de la transition énergétique : les batteries, l’éolien, les panneaux solaires et les pompes à chaleur. Il soutient l’ensemble de la chaîne de production de ces secteurs (production d’équipements et de composants essentiels, production ou valorisation de matières premières critiques). Le C3IV génèrera 23 Md€ d’investissements et la création de 40 000 emplois directs d’ici 2030 et permettra de réduire nos émissions de 35 millions de tonnes de CO2. Il constitue l’une des mesures les plus incitatives en Europe en faveur du soutien aux industries vertes.

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