Bel été 2016 pour la climatisation solaire de la ZAC Jacques Cœur à Montpellier

A Montpellier, la Société d’Equipement de la Région Montpelliéraine (SERM) a intégré, il y a quelques années déjà, une installation solaire thermique de 240 m² de capteurs sur un réseau de chaleur. A la fois pour couvrir les besoins en eau chaude sanitaire mais aussi, dès les beaux jours, pour participer à la climatisation des bâtiments. Avec d’excellents résultats, la preuve avec les statistiques de juillet et août 2016 analysées par le bureau d’études Tecsol !

Sur un immeuble de l’un de ces complexes immobiliers de la ZAC Jacques CÅ“ur à Montpellier, l’installation solaire est répartie sur trois bouts de toitures terrasses. Elle est constituée de 240 m² de capteurs solaires thermiques plans haute efficacité à double vitrage signés Schüco spécialiste ès solaire et façade du bâtiment. Le complexe immobilier comprend un bâtiment de 11 000 m² à vocation de bureaux et de commerces et un autre bâtiment de 10 600 m² qui abrite 167 logements. Outre l’eau chaude sanitaire solaire, l’installation alimente un système d’absorption et de production de froid.

En été, priorité à la clim !

La capacité de refroidissement n’est utilisée que pour les bureaux ou les commerces en période estivale au sein de ce complexe immobilier pluriel. Sur ce point, la SERM applique d’ailleurs une règle très stricte. Elle ne propose plus la climatisation dans les logements dans une logique d’efficacité énergétique et de développement durable. Le mode de fonctionnement est ainsi réparti. La production d’eau chaude sanitaire seule est effective d’octobre à fin avril. De mai à fin septembre, eau chaude sanitaire et climatisation fonctionnent en simultanée. Cependant, sur cette période, la priorité est donnée au refroidissement. « En fait la machine à absorption a besoin pour être efficiente de monter rapidement en température dès le matin, c’est d’ailleurs pour cela que l’installation est dotée de capteurs de grande taille à double vitrage particulièrement performants. L’idée est de parvenir le plus vite possible à un fonctionnement le plus stable possible de la machine frigorifique. Une fois la stabilité atteinte, la production d’eau chaude sanitaire peut s’effectuer en parallèle à celle de froid avec l’excès d’énergie solaire résiduelle » analyse Daniel Mugnier spécialiste ès climatisation solaire au bureau d’études Tecsol.

Le bon bilan de l’été 2016

Sur le plan des performances, le chaud été 2016 a permis de montrer la pertinence de la solution d’absorption au sein du réseau de chaleur. Le bilan de l’été 2016 est sur ce plan remarquable alors même que l’installation a été démarrée en mode climatisation assez tardivement cette année, à savoir à partir du 15 juin. « Cette année est vraiment la meilleure depuis le lancement de l’installation avec plus de 10 000 kWh de froid produit sur juin, juillet et août pour un total de 33 500 kWh d’énergie solaire utile sur les trois mois » se réjouit Daniel Mugnier. Si l’on prend le bilan mensuel du seul mois d’août 2016, il apparaît comme excellent. L’installation a fonctionné en mode climatisation solaire 27 jours sur 31. L’énergie du circuit eau chaude sanitaire en toiture s’est élevée à 6 479 kWh et l’énergie du circuit évaporateur est à 4 139 kWh pour un ensoleillement de 53 193 kWh. Le rendement de captation de l’installation en toiture s’est donc élevé à 27.24%. Et au vu de l’ensoleillement déjà enregistré et prévu pour la première quinzaine de septembre et avec des températures qui dépassent les trente degrés, la climatisation solaire de la ZAC Jacques CÅ“ur n’a pas encore fini de rafraîchir les usagers de ses locaux professionnels et commerciaux.
Encadré

L’absorption relève de l’évidence au sein d’un réseau de chaleur équipé de solaire

La machine à absorption de la SERM est un équipement à simple effet à bromure de lithium. Sa puissance nominale s’élève à 35 kW. Sa température de fonctionnement se situe entre 70 et 95°C. Pour les rejets de chaleur, point de tours de refroidissement. Le système d’évacuation de la chaleur est constitué d’un aérorefroidisseur adiabatique, une sorte de grosse boîte nantie de trois ventilateurs non soumise à la réglementation anti-légionnelles. Dans un réseau de chaleur aujourd’hui, les systèmes à absorption pour faire du froid représentent un chaînon manquant. Pendant l’été, que ce soit avec de la chaleur fatale ou de l’énergie solaire, on finit souvent par donner de la chaleur aux petits oiseaux. Là, la chaleur est récupérée et valorisée pour faire du froid. Une évidence

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