Le groupe loirétain CréaWatt a été placé en redressement judiciaire, le 16 juillet, par le tribunal de commerce d’Orléans. Coup dur pour la filière industrielle française du photovoltaïque ! Fin d’année 2024, CréaWatt avait été lauréat France 2030 avec à la clé 3,5M€ d’aides de l’État pour relocaliser l’assemblage de systèmes photovoltaïques légers.
Le tribunal de commerce d’Orléans a placé la holding, dirigée par Jean-Noël Gaine à Amilly, et ses quatre filiales, en redressement judiciaire. En début d’année 2025 déjà , la société faisait face à des difficultés faute d’activité. Depuis, la situation est loin de s’être améliorée.  Le tribunal de commerce a fixé une date de renvoi au 3 septembre. D’ici là , Jean-Noël Gaine espèrerait toujours, comme en février dernier, trouver une solution pour redresser la barre. Le tribunal jugera alors si le groupe peut effectivement financer la période d’observation.
La société CréaWatt, basée à Amilly, commercialise des panneaux solaires photovoltaïques extralégers, permettant une installation sur tout type de charpente (toiture terrasse, bac acier, tôle ondulée) qui n’ont pas été conçues pour accueillir les panneaux cadrés traditionnels, sans devoir renforcer les structures existantes du bâtiment. Pour assurer la fixation des panneaux en toiture, CréaWatt a développé un système basé sur le principe des bandes auto-agrippantes. La fixation est une solution innovante, inventée par le dirigeant, d’accroche respectant les contraintes du bâtiment. Cette solution globale dénommée Luxsiol est assemblée en France dans l’unité de production du Loiret. Le Système de fixation est démontable pour répondre à la norme DTU.
En plus de sa légèreté, le panneau léger a un impact moins important sur l’environnement qu’un panneau cadré composé de verre du fait de son faible bilan carbone.
Pour poursuivre son développement, la société CréaWatt a prévu d’installer une unité d’assemblage de panneaux sur son site d’Amilly. Cette nouvelle ligne permettrait chaque année la production de panneaux solaires d’une puissance totale d’environ 500 mégawatts. Ce projet, créateur d’emplois locaux, qui contribuerait également à la réindustrialisation du territoire et à la relocalisation d’activités stratégiques, permettrait d’optimiser l’efficacité opérationnelle de la société et de réduire l’impact environnemental global des panneaux. Lauréate du plan France 2030 pour ce projet d’implantation, Creawatt devait être soutenue par l’Etat à hauteur de 3,5 M€, dont 2,1 M€ de subventions opérées par l’ADEME. Cette subvention de 3,5 millions d’euros n’aurait pas été versée. A suivre…