L'éclipse solaire, le climax de toutes les contrevérités qui accablent l'énergie solaire

Une info publiée dans le Figaro datée du 9 novembre dernier nous a mis la puce à l’oreille. Pour tout dire, nous avons d’abord cru à une blague. Il y était ainsi question de l’inquiétude des industriels de l’énergie quant aux conséquences sur la production photovoltaïque d’une éclipse du soleil prévue pour le 20 mars 2015, dernier jour de l’hiver. Aux dires de l’article, cette journée préoccupe beaucoup les industriels de l’énergie. Ce jour-là en effet, le taux d’occultation de l’astre pourrait dépasser les 80 %.

« Les conséquences sur la production photovoltaïque en Europe seront immédiates: Quelque 30.000 mégawatts (MW) d’énergie solaire pourraient s’évanouir, si les conditions d’ensoleillement sont bonnes en cette fin d’hiver. 30.000 mégawatts, cela représente un peu moins d’un quart de la puissance de l’Hexagone, qui s’élève à près de 130.000 mégawatts. Il recouvre aussi l’équivalent de la production de la France au plus creux de l’année, à la mi-août. Pour faire face à cette menace de pénurie ponctuelle de livraison d’électricité, Réseau de transport d’électricité (RTE), filiale d’EDF en charge des lignes haute et très haute tension, a saisi ses homologues européens. Avec le double objectif de s’assurer des moyens de production disponibles ce jour-là et de quantifier les capacités d’effacement, c’est-à-dire ces besoins de consommation qui peuvent être différés par certains clients ».

On croit rêver. Décidément, le solaire semble persona non grata chez RTE qui fait tout pour jeter le discrédit sur l’énergie solaire, quitte à multiplier les contrevérités sur l’intermittence dirimante, l’instabilité des réseaux, les coûts du kWh solaire etc. Et maintenant, les éclipses. Et bien justement ! Quand on sait des mois à l’avance qu’une source aura un comportement donné, la problématique devient extrêmement facile à gérer. Une éclipse, l’artefact le plus aisé pour les gestionnaires de réseau ! Faut-il également rappeler que dans l’Hexagone, la production d’énergie solaire représente actuellement 0,75 % de la production totale d’électricité. Pas de quoi crier au loup ! L’atonie du développement du parc photovoltaïque français lamente les acteurs de la filière qui réclament une politique beaucoup plus volontariste de la part du gouvernement pour sortir le solaire de l’ombre. C’est cette éclipse là, à n’en pas douter, qui est de loin la plus inquiétante. Une autre forme d’obscurantisme

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